L’auteur, compositeur, guitariste et interprète, Paulo Flores, navigue entre semba, kizomba et kuduro, des styles angolais auxquels il apporte à sa touche personnelle...
Né en 1972 à Luanda (Angola), Paulo Flores débute dans la musique très jeune. Sa précocité l’amène à enregistrer, dès l’âge de 16 ans, des disques qui contribueront à sa renommée. Ses compositions sont surtout marquées par les musiques angolaises (semba lancinant et kizomba syncopée), deux courants musicaux parfois teintés d’afro zouk), de rumba ou de soukouss congolais, de bossa nova ou de samba brésiliennes ou encore d’afro-beat nigérian hérité de Fela Anikulapo Kuti. Il a rencontré et joué ce dernier lors d’un concert à l’Ile de Luanda en Angola.
En octobre 2004, Paulo Flores est invité par le compositeur ministre brésilien, Gilberto Gil à chanter ensemble à l’occasion du 60è anniversaire de la société brésiliennne de construction civile et d’exploration de diamants Odebrecht à Salvador de Bahia au Brésil.
Sa musique, soutenue par une solide rythmique basse (batterie, basse, percussions) relevée par des riffs de guitare saignants, des lignes de violoncelle, des notes de claviers ou d’accordéon, conquiert aussitôt le public et fait de lui un artiste très populaire en Angola et dans les communautés africaines lusophones. Ses textes empreints de poésie et de sincérité, chanté en Kimbundu (une des langues les plus répandues en Angola) ou en portugais, parlent du quotidien des Angolais, de la guerre, des enfants, du social, de l’injustice, d’unité africaine, d’exploitation, de corruption ou de partage des richesses.
L’originalité de Paulo Flores est d’être entouré, notamment lors de ses spectacles, de musiciens d’âge et d’horizons divers : Pirica Duya (héritier des grands guitaristes angolais), Mias Galheta (bassiste), Manecas Costa (guitariste bissau-guinéen, Joao Ferreira (percussionniste), Armando Goblisse (claviériste), Ivo Costa (batteur) ou encore Tedy Nsingui (un des doyens de la rumba congolaise et ex-guitariste de feu Franco)...
par Nago Seck 3 juin 2007 - © Afrisson
Du 7 au 19 juillet, le festival Nuits d’Afrique fête sa vingt-neuvième édition. Durant 2 semaines environ, cette manifestation estivale présente plus de 50 spectacles permettant à quelque 400 artistes venant d’Afrique, des Antilles et des Caraïbes d’exprimer leurs talents. Cette année, il recevra des artistes comme Bongeziwe Mabandla, la révélation folk d’Afrique du Sud, l’angolais Paulo Flores au semba teinté de fado, de jazz, de funk et de rythmes brésiliens, le groupe tchadien H’Sao aux accents gospel, soul et jazz, Patrice, métisse sierra léonais et allemand, amateur de sweggae, le quatuor acapella zoulou Black Umfolosi spécialiste du gumboot sans oublier la camerounaise Veeby aux accents soul et la nuit de la kora animé par deux virtuoses de l’instrument, Djeli Mori Tounkara et Djeli Moussa Diawara. Toutes les infos. Grande première au Sénégal avec l’annonce de la CMU (couverture médicale universelle) pour tous les artistes, une initiative saluée par le monde culturel.