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“23.200~km² - 921.804 ~h - Capitale : Djibouti”

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Musiques traditionnelles

Dans la culture afar, la danse tient une place importante et accompagne les moments importants de la vie. La danse Laale, exécutée exclusivement par des hommes, ou la danse Malabo, exécutée exclusivement par les femmes, accompagnent par exemple les cérémonies de mariage. Dans le registre traditionnel afar, on trouve des Joutes (Saxxag et kassow), des chants de louanges (Faras saare et Gaali Saare) et des paroles prophétiques du devin (Adals).

Ahmed Al Gohari

Dans les années 1950, des artistes modernisateurs du patrimoine afar vont dominer la scène djiboutienne. Premier artiste à chanter en Afar à la SORAFOM (Radio France d’Outre mer) en 1955, Ahmed Al Gohari a été formé aux chants traditionnels et anime de sa voix de crooner les mariages et les fêtes traditionnelles. Employé à la SORAFOM, il devient populaire avec des titres comme « Naharsi Maaqata ».

Il sera suivi en 1956 par Cheikh Ahmed, Talha et Laqdé, journaliste, poète, musicien. Dans les années 1960, Laqdé et Ahmed Al Gohari créent les premiers clubs musicaux (“Club Date Mao” en 1962 et “Club Mer Rouge” en 1964) dans lequel se produisent les grandes pointures de la musique afar comme Dimis Doulla, Mohamed Gabassé (Hasoba), Abdo Koré (Missixing) Hassan Dalga (Adagali) Mohamed Moussa (B.M) Youssouf Abdillahi, Helem Ahmed Mohamed Eebo, Oudoum Ffila mali, Waqays et Haroun Daoud, auteur de l’hymne national. Le compositeur Hamadou Dabaleh se fait connaître en 1963 lorsqu’il chante à l’âge de 15 ans dans le club de son père Mohamed Ali Talha « Bukku’t’ayro », une chanson d’amour. A la même époque s’imposent le chanteur Saïd Abdi et le guitariste Bamakhrama, pionniers de la chanson somalie et arabe.

Folk, pop et blues nomade

Depuis les années 1970, Aïdarous Abdi Ibrahim tente de moderniser la chanson djiboutienne, proposant un afro-folk puisant dans le répertoire afar et somali (Issa). Hassan Loïta reprend les titres de Laqdé. Batteur du club musical de Mont Arreh, Kamal compose entre 1967 et 1990 une centaines des mélodies.

Dans les années 1980/1990, on trouve des artistes comme Abdallah Leh et Dinkara, un groupe phare de la pop djiboutienne, optant pour un afro-rock aux couleurs nomades et même reggae.

Révélé par le groupe Dinkara, Habib Mohamed Boko aka Père Robert a contribué à la diffusion de la culture afar au niveau international. Il a été baptisé du nom d’artiste Père Robert (peu habituel pour un musulman) par un prêtre de Djibouti dont il était très proche.

Quant à Mohamed Ali Mohamed aka Abayazid Ali Dahabli, il a redynamisé la poésie et la chanson nomade afar sur fond de blues nomade et d’afro-fusion.

La scène djiboutienne s’organise

Il faut attendre la fin des années 1990 pour voir la scène djiboutienne s’organiser de manière professionnelle avec la naissance de structures de promotion et d’enregistrement comme l’Association Adagio née en 1997 sous l’impulsion d’un petit groupe de musiciens. Avec comme objectif de collecter, de produire et de diffuser les musiques, traditionnelles ou modernes de la Corne de l’Afrique, elle propose des salles de répétitions ainsi que l’enregistrement de maquettes dans un studio numérique de 24 pistes : Le Palmier en Zique. Le concours culturel « Les jeunes chantent les anciens » encourage les jeunes talents et permet la revalorisation du patrimoine national.

*Sources :
djibouti.org
africa-onweb.com
CCF Arthur Rimbaud de Djibouti

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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