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“1.223.410~km² - 58.775.022~h - Capitale : Pretoria”

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Ragtime, marabi, maskanda, kwela et musiques d’église

Dès le XIXe siècle, les sud-africains noirs oscillent entre musiques d’église africanisées et ragtime amené par les artistes américains en tournée. Dans les « cours à taudis », guitaristes shaangan et zulu font au début du siècle de célèbres duels de guitares tandis que dans les années 1920 la marabi music, une musique de fusion à base de guitare, de pianos et de percussions soutenant les voix embrase les shebeens (bars clandestins des townships). Inspirée des fanfares écossaises, la kwela à base de flûteaux (penny whistles) est popularisée dans les années 1940/1950 par des artistes comme Spokes Mashiyane, Little Lemmy Special, Specks Rampura, Solven Whistlers et Jack Lerole alias Big Voice. Un style remis au goût du jour dans les années 1990/2000 par les fils Lerole au sein du groupe Kwela Tebza.

Au Cap, les chœurs malais (musiques de carnaval) animent les quartiers de la ville. Se popularise également dès les années 1930, le maskandi ou maskanda (folk à base concertina et de guitares et voix), un genre popularisé par des artistes comme John Bhengu aka Phuzushukela.

Jazz, rumba et mbaqanga

Le jazz ou jive connaîtra son essor dès les années 1950 au Cap avec les Jazz Epistles formé par Abdullah Ibrahim, Kippie Moeketsi et Hugh Masekela et avec les Blue Notes de Chris Mc Gregor et de Johnny Dyani. A la même époque, les Manhattan Brothers où débute Miriam Makeba se rendent populaires avec leur jazz vocal et leur variante de la rumba cubaine. La comédie musicale King Kong composée par Todd Matshikiza va réunir les plus grandes pointures de la scène sud-africaine et donner au à ce genre musical une dimension internationale .

En 1962, West Nkosi et le Makhona Tsohle Band lance le mbaqanga, une fusion de divers styles sud-africains et de pop découverte par l’Occident dans les années 1980 grâce à Mahlatini et au «~zulu blanc~» Johnny Clegg qui en offre une version rock.

Mapantsula, kwaito et rap

Dans sa version funk, le mbaqanga a donne naissance au mapantsula (Chicco, Brenda Fassie), franchissant une nouvelle étape dans son objectif d’unification sociale et culturelle du peuple sud-africain. L’utilisation de l’argot de Soweto et l’énergie de son style très tonique fait de Brenda Fassie l’égérie des artistes de Kwaïto (le cri des ghettos) comme Arthur, Joe Nina, M’Du, Ghetto Luv, Boom Shaka et Bongo Maffin. Ce style qui naît en 1994 dans la nouvelle Afrique du Sud libérée de l’apartheid est un compromis entre la house music, la dance, qui fait des ravages en Afrique du Sud et les musiques des anciens (Dorothy Masuka , Miriam Makeba, etc…)

Tandis que le rap, expression des ghettos métis du Cap, se développe avec des artistes comme Black Noise, Ringo et son mbaqanga cool domine la scène et Jeff Maluleke triomphe en réconciliant dans son folk les deux grandes écoles de guitares shaangan et zulu. Le maskandi (et non maskanda) , style de guitare de rue du début du siècle, retrouve sa place sur la scène nationale grâce à Phuzekhemisi, Shiyani Ngcobo, Shophi Ngidi, Busi Mhlongo, Madala Kunene, Vusi Mahlasela, Zamakile Nkomo et bien d’autres encore.

Le gospel provoque un grand engouement et des artistes comme Rebecca Malope deviennent des stars nationales tandis qu’une nouvelle scène jazz émerge dans les années 1990 avec des artistes comme Themba Mkize, Don Laka et le groupe Tananas. Dans les années 2000 naît le kwai jazz, fusion de Kwaïto et de jazz, lancé par des artistes comme Don Laka , jazzman mais aussi producteur d’artistes de kwaito au sein de sa maison de disques Bakone Music.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

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