Petit état francophone pris en sandwich entre les deux géants musicaux que sont le Ghana et le Nigeria, le Togo a été longtemps dominé par des courants importés comme la rumba congolaise et le higlife. Si cette dépendance s’explique en partie par le dynamisme et la puissance industrielle de ses voisins, elle trouve également son fondement dans une sensibilité culturelle commune. Au Togo, les Ewes présents aussi au Ghana écoutent du higlife. Mais plusieurs autres danses, chants et rythmes nationaux sont développées : kabyé, fon, kamou, soo, tchimou, djokoto , kpehouhuon, atsina, adewu, danse tchebe, mime masseh, sakpate ou encore kaka…
Bob Essien, Yta Jourias
Au Togo, des artistes tel que le compositeur Bob Essien ont marqué le pays dans les années 1960 avec leurs big bands. Cependant la plupart des nationaux comme Melo-Togo se sont pendant longtemps contentés de pures reprises de jazz, de higlife et de rumba congolaise.
Quant à Yta Jourias, elle navigue entre higlife, afro-soul et afro-funk…
Bella Bellow : une star continentale
C’est réellement dans les années 1970 avec le succès international de Bella Bellow, la première chanteuse moderne à adapter le patrimoine national que le Togo se fait connaître. Son passage à l’Olympia et son succès au Brésil en font une des grandes stars du continent. Sa disparition brutale en 1973 laisse un grand vide sur la scène nationale.
Fifi, Afia et King Mensah
Il faudra attendre les années 1980/1990 avant que n’émergent d’autres artistes comme Fifi Rafiatou, spécialiste des chants ife et ewe, Nimon Toki Lala et Palete-Wawa, adeptes de soukouss congolais, Jimi Hope, promoteur d’un rock sahélien ou d’afro-reggae et Afia Mala qui chante en éna, en yoruba, en swahili, en lingala, en français et en espagnol un afro-folk togolais marqué par le genre « habobo » et s’avoue fortement marqué par le son cubano.
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Mais le pays adule plusieurs autres artistes aux styles divers : Julie Akofa Akoussah, Yay Leley, Dama Damawuzan, Janka Kojo, Nela Sika, Orchestre de la Culture, Ya Baron et Bona Famossé pour les variétés, Jazz Train pour le jazz et Alabassi pour l’afro-rap. Quant au compositeur Mensah Papavi Ayaovi alias King Mensah, ex-membre de Ki-Yi M’Bock, il propose une musique de fusion aux influences africaines, pop, RnB/soul et funk.
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