Historique
Le Swaziland, appelé Eswatini depuis 2018, est le plus petit pays d’Afrique. Originaire de la vallée de la rivière Pongola dans le kwazulu natal, le peuple swazi est un peuple nomade d’origine bantoue issu des clans sotho et ntunga nguni. Dirigé entre 1750 et 1770 par le roi Dlamini, le Swaziland fut ensuite contrôlé par les Zoulous puis par les Britanniques de 1903 à 1968 et vit aujourd’hui sous le régime du roi Mswati âgé d’une trentaine d’années. Peuplé essentiellement de Swazis, le pays accueille également un petit nombre de Tsonga Shangaan, de Zulus, de réfugiés mozambicains et d’Européens.
Incwala
Dans la vallée Ezulwini (« Heaven »), des festivals traditionnels de danse et de musique liées à la spiritualité et à la monarchie rythment la vie du pays. L’événement le plus important de l’année est l’Incwala, une forme de pèlerinage à la mer sur la côte du Mozambique au cours duquel la danse et les chants jouent un grand rôle. L’Umhlanga ou la danse des roseaux qui se tient en août ou en Septembre attire de nombreuses jeunes filles du royaume portant des roseaux. Venues rendre hommage à iNdlovukazi (la Reine Mère), elles chantent et dansent des chants traditionnels accompagnés d’arcs à bouche (uhadi) et de percussions. On trouve également la danse du taureau et la danse Sibhaca au cours desquelles les hommes frappent le sol et effectuent des jetés de jambes, des danses rythmées par des chants à l’unisson et des percussions.
Un pays de polyphonies
La musique swazi est également marquée par les polyphonies qui ont influencé les chorales religieuses, des styles vocaux que les immigrants ont importés en Afrique du Sud dès le début du siècle. Le style choral est un des styles les plus populaires du pays et le roi lui même et une de ses femmes participent à des chorales religieuses. Ces chorales ont intégré dans leurs formes des polyphonies zulu et swazi, du folk afrikaaner, des negro spirituals américains et des musiques chrétiennes. Les plus populaires sont « Night of the Running Man », « The Swaziland Choral Music Association », the Swazi Vocal Waves, the Manzini Cruzade (dans lequel chante le roi) et The Bhunya Bombers, un ensemble vocal masculin créé à l’origine par des sans abris et spécialisé dans les chants uMbholoho et SiSwati.
Zacks NKosi
Dans les années 1950/1960 , un des artistes les plus marquants du Swaziland fut Zacks Nkosi. Membre de différents groupes de jazz sud-africain des années 1950 dont the Alexandra All Stars, il introduisit le style mbube en Afrique du Sud et fut l’artisan de la transformation du marabi en jazz sud-africain. Marqué par le phénomène de l’émigration, de nombreux swazis partant travailler dans les mines et les villes sud-africaines et participant à la vie musicale du pays, le Swaziland a vécu au rythme des différents courants qui ont traversé le pays de l’apartheid comme la kwela music, le mbaqanga, le mapantsula et dans les années 1990, le kwaïto.
Le roi et les pop stars
Fan de pop music (il assiste aux cérémonies des Grammy Awards aux Etats-Unis), le roi Mswati III âgé de 34 ans en 2002 a invité de nombreux artistes américains à participer à des festivals ou des actions humanitaires (festivals en faveur du SIDA). Ainsi, le Swaziland a accueilli la chanteuse de soul Erykah, le rocker Eric Clapton, les groupes Fernhill et Jazz Ambassadors.
Le pays vit aujourd’hui à l’heure du jazz, du rock, du rap, du kwaïto et du reggae où les artistes se mesurent aux stars sud-africaines (Bayete, Phuzekhemisi) lors d’un festival annuel organisé par la municipalité de Mbabane et le Conseil National des Arts du Swaziland. On peut citer Mshikishi, Duma Namankonyane, Zakho Band et Freedom Express, Mido Takalani, Luazi, Slim Q, NDR pour le kwaito, Dumisani Mbuli, Courageous Gospel, Soul Friends, the ACASWA Gospel Group, The Police Swazi Choir, The Swazi Sun Choir pour la musique gospel. Vamoose pour le rap, Buddy Masango spécialiste de country sans oublier Strive, Emajuba Ejerico , Ras Mellow et Daddy Rich pour le reggae et le soulman Bholoja.
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