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“825.418~km² - 2.630.073~h - Capitale : Windhoek”

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Musiques des Bushmen

Dans son versant traditionnel, la Namibie s’est fait connaître par les musiques des San (Bushmen), des polyphonies à base de percussions, des arcs musicaux (à une ou plusieurs cordes, avec ou sans résonateur), une cithare ou un lamellophone (mibara). La musique est présente dans divers événements de la vie : initiation, vie du groupe, rituels de chasse, guérison, loisirs…

La musique à base de mibara, instrument très présent dans la vie des Namibiens, est incarnée par Emmanuel Karumazondo aka Emmanuel, membre du groupe Hambana Sound Company et professeur au département Arts Education de l’Université de Namibie.

Jackson Kaujeua

Dans son versant urbain, ce pays a subi l’influence des musiques venues d’Afrique du Sud, du Congo et d’Occident. Mais ces dernières années, le pays a vu émerger un certain nombre d’artistes. On peut citer Jackson Kaujeua, chanteur et guitariste qui fait une carrière internationale. Ce «~protest singer~» d’origine herero s’est fait connaître dans les années 1970/1980 pour ses textes dénonçant l’apartheid. Exilé puis revenu en 1989 à l’aube de l’indépendance, il a imposé un style où se marient divers styles du pays dont les musiques himba (Bushmen).

Rap, R&B, jazz et gospel

Plus récemment la scène namibienne a accueilli les rappeurs Kepto Solo, Dr Luv Lee Irie Dube et surtout Shikololo dont le style est marqué par le rap américain et le R&B mais dont les textes sont en oshiwambo, la langue du peuple majoritaire de ce pays. Le reggae et le ragga sont également présents avec des artistes comme Ras Sheehama, Geeya Dan, un étudiant en architecture. Les chorales sont très actives sur la scène nationale (the World Youth Choir , the UNAM Choir). Le ndombolo venu du Congo a a influencé des groupes comme Osire Stars et Papa Sawa. Stormin Norman quant à lui s’est spécialisé dans la country music. La scène jazz (avec des artistes comme Fu’Jazz) est très active et couvre aussi bien le free jazz que la fusion et le blues.

Gams Festival

On peut citer également les groupes African King Singers, Matongo Family, Big Ben Kandukara et Volcano Vive, tous présents au “Gams Festival” qui s’est tenu en Septembre 2002 et signe la naissance d’une scène nationale urbaine sponsorisée par Bank Windhoek et qui multiplie depuis quelques années les festivals dont le “Summer Arts Festival” ouvert à tous les genres musicaux. En 2004, sort, avec la collaboration de l’école des Arts de Windhoek et sous l’impulsion du guitariste français Christian Polloni, A handful of Namibians, une compilation réunissant divers styles (reggae, hip hop, kwaito, folk) et artistes de la scène namibienne (Ras Sheehama, Trisha, Axue, Ngatu, Emmanuel Karumazondo, Sharon, Yellow, Dungeon Family, Emmanuel Karumazond, Boli Mootseng, Jackson Kaujeua).

L’explosion du kwaïto

Depuis les années 2000, la scène namibienne connaît une explosion du kwaïto avec l’émergence d’artistes comme The Dogg aka Mshash, Qonja, Orizza BO2, Ivan Chippa, Hazard, Respect, M-Gee, Wamie, Big Sound Richie, Ya-Dee, DJ Ricco, MC-Settoz, Fishman Uulenga, Gazza, The Magogos, Mauru Malunga, aka M-Fresh. En 2012, le folksinger Elemotho décroche en 2012 le prix Découvertes RFI/Prix Découvertes RFI/France 24, et contribue à la promotion de son pays natal au niveau international.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

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