" "
“245.860~km² - 12.527.440~h - Capitale : Conakry”

map-guinee.gif

"
"

Kouyaté Sory Kandia

Figure de proue en matière d’innovation musicale de l’ex-empire mandingue, la Guinée révolutionne son patrimoine dès la fin des années 1950. Il est alors sous le charme d’une des plus belles et des plus immenses voix du continent, Ibrahim Sory Kouyaté aka Kouyaté Sory Kandia. Né en 1933 à Manta, auteur-compositeur, joueur de ngoni et époustouflant soliste vocal, Kouyaté Sory Kandia laisse derrière lui un large répertoire inspiré des grands airs de la musique mandingue et de la musique classique africaine. Poète, philosophe, historien, surnommé la “voix d’or du Mandé”, Kouyaté Sory Kandia disparaît le 25 décembre 1977, sept ans après avoir reçu le Grand Prix de l’Académie Charles Cros en France.

Syli Orchestre National

Le pays fait ensuite ses premières armes avec Syli Orchestre National dirigé par Sanoussi Kanfori et lancé en 1959 par Sékou Touré qui entend promouvoir ainsi sa politique d’authenticité. Le groupe rassemblait divers grands auteurs et compositeurs guinéens, sénégalais, antillais : Kélétigui Traoré (saxophone ténor), Momo Wandel Soumah (saxophone alto), Kerfala “Papa” Diabaté (guitare), Onivogui Balla (trompette), Kerfala Camara (basse), Pivi Moriba (trombone), Jean Fanga (batterie), Clément Dorego (saxophone ténor), Honoré Koppet (saxophone alto), Blaise Leboué, Dièye et Alex (voix).
En fusionnant des styles majeurs de la zone (chantés en maninka ou malinlé, bamana ou bambara, socé ou sosso, soussou, fula (peul), soninké…) au highlife, au jazz, à la rumba, l’orchestre lance ainsi la musique mandingue moderne.
Le Syli Orchestre National représentera le Guinée en 1962 au Helsinki Festival, en Finlande, et en 1969 au Festival panafrican d’Alger, en Algérie.

Des ruines de cette formation naîtront certains des futurs grands groupes du pays : Kélétigui et ses Tambourinis, Balla et ses Balladins ou encore Momo Wandel et son groupe afro-jazz Afro Sextet.

Les groupes des années 1970

Dans les années 1960/1970, Bembeya Jazz National sort la musique guinéenne de ses frontières. Les Amazones de Guinée, « porte-parole » du féminisme ouest-africain, Super Boiro Band, Horoya Band et Kaloum Star d’Alioune Barry enrichissent ce courant musical tandis que Camayenne Sofa de Jean Baptiste William s’affirme comme le premier groupe indépendant du pays (jusque-là tous les artistes étaient fonctionnaires).

Mory Kanté et le méga hit « Yéké Yéké »

D’autres musiciens guinéens tels les talentueux guitaristes Kanté Manfila (ex lead guitar et chanteur de Balla et ses Balladins) et compositeur de « Mandjou », Ousmane Kouyaté et le joueur de kora Mory Kanté révélé internationalement en 1987 par son méga tube rock/mandingue, « Yéké Yéké » (disque d’or et de platine) ont aussi fait les beaux jours de grandes formations maliennes.

Kill Point ou le rap mandingue

Leurs contributions respectives à l’édification d’un des styles majeurs du continent ouvrent ainsi la voie à une nouvelle vague de jeunes espoirs: Atlantic Mélodie, les Kouyaté (Kaniba, Sékouba Kandia), les Diabaté (Sékou Bambino, Mama, Sona (ex-Amazones, guitariste-auteure-compositrice et sœur de Sékou Bembeya Diabaté), Prince, Djanka…), Oumou Dioubaté et le groupe Kill Point, initiateur d’un afro-rap made in Conakry, fusion de rap et de musique mandingue.

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

Laissez un commentaire