En 1938, Orestes Lopez composa un danzón intitulé Mambo qui se terminait par une improvisation sur un rythme rapide (section musicale jusque-là inconnue dans le danzón). Arcaño (leader du groupe dont Orestes Lopez faisait partie) modifia aussi quelque peu la composition instrumentale habituelle des groupes jouant du danzón (pour l’essentiel, il remplaça la basse usuelle par une basse de son), créant ainsi ce qui devait rapidement être connu sous le nom danzón-mambo. Mambo se référait alors à la section rapide placée à la fin du morceau, tandis que danzón se référait aux deux sections traditionnelles de la musique du même nom.
Le mambo devait naître en tant que genre musical à part entière, lorsque furent enregistrés des morceaux ne jouant que la section finale. Enfin précisons que cette musique, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est le fruit de nombreux raffinements qui ont eu lieu notamment en Amérique du Nord, à qui l’on doit l’introduction d’instruments provenant du jazz.
Histoire
Le mot mambo est d’origine bantoue, il signifie « voix en chœur ». En France, il désigne des berceuses ou des chants sacrés.
En 1937, Orestes López, joueur de violoncelle cubain du conjunto de danzón « Antonio Arcaño y sus Maravillas » avec à la contrebasse son petit frère Israel « Cachao », compose un morceau nommé Mambo à partir du Nuevo ritmo du danzón
Influencés par le jazz de Stan Kenton et Dizzy Gillespie, les frères López vont transformer leur « conjunto » en orchestre incorporant 4 saxophones, 4 trompettes, piano, basse, maracas, congas, timbales. Dámaso Pérez Prado, pianiste de l’Orquesta Casíno de la Playa est alors emballé par ce rythme mais, ne rencontrant pas le succès à Cuba, il part au Mexique, où il rencontre Benny Moré. Il est surnommé « el rey del mambo » (le roi du mambo).
C’est avec Francisco « Machito » Grillo et Pérez Prado que la danse Mambo (dérivée de la rumba) naît dans les night-clubs « Los Angeles Dance » de Mexico et « La Tropicana » de la Havane en 1943, avant de conquérir New York en 1949, au « Park Plaza Hotel Ballroom » de Harlem d’abord, puis dans les clubs Palladium, China Doll, Havana Madrid et Birdland. Le Palladium était une immense salle de bal pouvant accueillir mille couples située à l’angle de Broadway et de la 53e rue.
Le mambo a été programmé d’abord le dimanche matin, puis les mercredi soir et enfin tous les jours, avec les orchestres de Tito Puente, Tito Rodriguez et Jose Curbelo.
Le mambo et la samba fut introduit pour la première en Europe par José Gandimbas et son orchestre « Jo and the Latin boys » aux « ambassadeurs » de Paris en 1945 avec « Che mambo che ». En 1947, Jose Gandimbas introduira aussi en Europe le Bolero Mambo à Deauville, France.
En 1954, le Mambo connaît une grande popularité aux États-Unis grâce aux succès de Perry Como (Papa Loves Mambo) et Rosemary Clooney (Mambo Italiano). En France, ces morceaux seront repris par Dario Moreno.
La mode du mambo (mambomania ou mambo craze en anglais) va durer jusqu’à l’arrivée du cha-cha-cha en 1954.
À la suite du succès de Lou Bega en 1999 qui avait repris Mambo No. 5 de Perez Prado façon dance, d’autres groupes ont mélangé le mambo avec la dance : Shaft Mucho Mambo (Sway), reprise de Quien sera (Sway) et Mambo Italiano…
Danse
Danse d’origine cubaine et voisine de la salsa, le mambo est particulièrement apprécié sur le continent américain.
Le mambo se danse sur un rythme musical 4/4. Un pas de base se fait sur 8 temps, correspondant à 12 mouvements. 1 et 2, 3 et 4, 5 et 6, 7 et 8. Il y a un petit arrêt dans les mouvements sur les comptes pairs.
Les danseurs se font face car leurs pas de bases sont réalisés en miroir l’un par rapport à l’autre.
Les partenaires sont en position fermée (type latine). Certains danseurs de mambo enserrent la taille de leur partenaire dans leur bras droit et posent donc leur main droite sur la hanche gauche de la danseuse : les deux partenaires sont alors collés l’un à l’autre.
* Source: wikipedia
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