L’influence des ethnies d’origine Nkua (Abakua, Efi, Efo…) est également prépondérante dans la rythmique, le chant et la danse de la rumba.
Il en existe quatre formes :
La plus ancienne et la plus rapide est la “Siguirya”, terme que l’on retrouve dans la nomenclature flamenca, ce rythme est à 6/8, extrêmement rapide et se jouait sur les tambours congos. C’est un dérivé de ce qu’on nomme aujourd’hui Palo Congo.
Roman Justo Pelladito Hernandez était un des rares à savoir le jouer encore. Depuis son décès, plus personne ne pratique cette forme musicale. Seuls les hommes, détenteurs du Malembé, force, énergie originelle, avaient le droit de la danser.
“Columbia” : Ancienne forme, dont le rythme est en 6/8. Née à Matanzas. Expression des travaux agraires et de la sexualité virile, elle est aussi un danse-mime de l’esclave se libérant de ses entraves.
C’est originellement une danse d’hommes virtuose, au rythme rapide. Elle peut servir de joute, chacun son tour montre son habileté aussitôt suivi par un autre qui essaiera de le surpasser.
“Yambú” : Le terme dérive de Yambula, la « tierra de les remolinos », terre des tourbillons. Souvenir des terres africaines des collines Briyumba où les tourbillons aériens ne sont pas rares encore aujourd’hui.
D’où sa danse traditionnelle qui consiste en tours sur soi, aussi bien des hommes que des femmes. À n’en pas douter, tourner sur soi-même provoque un état modifié de conscience que les populations africaines interprétaient comme le possession par l’esprit des ancêtres. Cette danse un passée de mode est préservée par les générations anciennes, aussi, leur danse est comme eux, fatiguée ! Les plus jeunes qui s’y osent imitent par conséquent les maladresses physiques de l’âge. Il est également mimé sur ce rythme le Saint Lazare-Babalu Aye-Coballende, divinité protectrice des malades et lui-même atteint de la lèpre, cheminant en tremblant appuyé sur des béquilles. Le Yambu débute par une assez longue introduction appelée « diana », appel de tambour et arpèges de voix, à l’imitation des sonneries militaires clairon-caisse roulante et également souvenir du lalaeo des gitans d’Andalousie. Puis, le « gallo » (le coq) chante une décima, forme poétique issue du romance andalou, dix vers octosyllabiques, puis c’est le montuno qui progresse jusqu’à sa conclusion par des chœurs de plus en plus courts et une accélération réelle du tempo, évocation des tourbillons sus-mentionnés.
“Guaguancó” : la plus populaire des formes de la rumba à présent.
Les textes narratifs traitent de la vie quotidienne : politique, amour… La danse s’articule autour du “vacunao” à signification érotique, symbolisé par un geste dudanseur ou par un foulard qui va attraper la danseuse, et que celle-ci cherche à éviter tout le long de la danse. Dans le guaguancó, le rythme est en 2/2.
Ces trois formes musicales sont construites autour de la clave, originairement en 6/8, puis ayant dérivé en 2/2, de par le « remplissage » polyrythmique en 4 débits sur trois décompositions du temps. Par ailleurs et au contraire, dans la columbia, le discours « soliste » du quinto marque fréquemment 4 débits sur la décomposition ternaire des pulsations La rumba est un des genres les plus andalou-africains de Cuba.
Quelques groupes de rumba cubaine :
Los Muñequitos de Matanzas
Afrocuba De Matanzas
Carlos Embale Y Los Roncos Chiquitos
Conjunto Folclorico Nacional
Yoruba Andabo
Rumbata de Camaguey
Los Papines
Conjunto De Clave y Guaguanco
Afrekete
* Source : wikipedia
Crédits photo : http://www.cubanaturetrip.com/
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