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Un Opéra de l’Océan Indien
Lorsque Emmanuel Genvrin, directeur du théâtre Vollard de la Réunion, imagine une trilogie sur l’histoire de l’Océan Indien dont deux opéras, Maraina et Chin, sont aujourd’hui réalisés, il n’imagine pas les épreuves qui l’attendent.
«~Nous avions imaginé trois oeuvres, Maraina, sur les tous premiers habitants de la Réunion et la mythologie qui est relié à cette histoire, Chin qui retrace le conflit sucrier de 1955, ’histoire de l’usine Quartier Français qui vit l’alliance de la gauche (Paul Vergès) et des fascistes (René Payet) pour défendre l’économie d’une région et Radio Freedom (ou Fridom) qui retrace l’épopée durant les émeutes de 1991 de cette radio écoutée par 70% d e la population réunionnaise .~»
De nombreuses résistances culturelles, politiques et financières.
A sa création, ce projet d’opéra rencontre de nombreuses résistances culturelles, politiques et financières.
«~Nous n’avons eu aucune aide financière et avons du vendre un bien immobilier pour réaliser cet opéra. Si nous avions fait un projet sur le maloya, alors là oui, on nous aurait financés. Mais faire un projet qui allie une culture très élitiste à un des pays les plus pauvre du monde, c’était inadmissible~», raconte Emmanuel Genvrin. «~Les blocages ont été aussi politiques – nous avons reçu un lettre de la Région nous interdisant d’écrire un deuxième opéra – et culturels – à la Réunion où Il y a un tabou sur l’origine des premiers habitants de l’île et du monde de l’opéra qui refuse d’accueillir nos œuvres : il y a un festival sur l’opéra à l’île Maurice mais ils ne nous ont jamais programmé par exemple. . ~»
Un pari musical
Créé en 2005, entre la Réunion et Madagascar, Maraina a été composé par Jean Luc Trulès et fait le pari fou de mêler musiques improvisées dont le jazz, musiques de l’Océan indien (dont beaucoup sont ternaires) et musique lyrique, de faire se côtoyer artistes à la formation classique sachant lire la musique et musiciens formés en autodidactes. «~J’ai mêlé des musiques de l’Océan indien, de jazz et d’opéra. Cet opéra reflète l’esprit de fort Dauphin, cette atmosphère de la forêt. C’est une œuvre habitée par cette dernière, très sonore. Le chanteur ténor et les autres chanteurs traduisent bien l’esprit de cette forêt, le souffle, les cri ses lémuriens. Pour composer cette œuvre, je me suis débarrassé de tout ce que je savais, de mes habitudes de compositions~», explique Jean Luc Trulès tout en signalant quelques difficultés techniques entre le mélange des répertoires « Les chanteurs de fort Dauphin ont adapté les chants en sol/fa, une particularité de la région et ça a fonctionné finalement« .
Interprétation :
Aurore Ugolin, mezzo-soprano, interprète le rôle-titre, Maraina, la belle Malgache
Steeve Mai, baryton, interprète Jean-Managna, le contremaître malgache rebelle
Karim Bouzra, ténor, interprète Louis Payen, le chef de l’expédition français
Landy Andriamboavonjy, soprano, interprète Ravelo, la rivale de Maraina
Josselin Michalon, baryton, interprète le rôle de Montaubon, le gouverneur
Gilles Safaru interprète le rôle de Thomas, missionnaire lazariste
Orchestre symphonique de l’Opéra de Massy
Choeur de l’ADIAM Val-de-Marne
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