Firmin Viry

Le précurseur

Firmin Viry a développé ses talents musicaux dans les champs de cannes à sucre après avoir exercé toute sa vie le métier de coupeur de cannes entre Saint-Pierre et Le Tampon.
Proche du Parti Communiste Réunionnais (PCR) depuis sa fondation en 1959, il proposa alors le premier maloya chanté et dansé en public, selon la politologue et militante féministe française Françoise Vergès, fille de l’homme politique Paul Vergès et nièce de l’avocat Jacques Vergès.
A la suite de son IV° Congrès, le PCR produit un album intitulé « Le maloya et le IV° Congrès du Parti Communiste Réunionnais – Document N° 1 ». Cet opus comprend deux parties : « La Ligne Paradis (Firmin Viry raconte le maloya) » et « Le IV° Congrès du Parti Communiste Réunionnais ».

En 1977, Firmin Viry réalise avec sa troupe et Yvrin Lagarrigue, virtuose du roulér (rouleur), un gros tambour frappé à deux mains, « Maloya de la Réunion », un des premiers enregistrements de maloya produit par le label Disques Jackman. Ce 45t comprend « A nous-même dansère maloya » et « Mon coy lou », deux titres devenus très populaires dans toute la Réunion.

Le protecteur du maloya traditionnel

A la Réunion, Firmin Viry est reconnu comme l’homme venu au secours du maloya, la musique traditionnelle créole, dont la survie était gravement compromise par une assimilation pesante et partisane des pouvoirs publics, à l’image d’ailleurs des autres traditions orales. Chez lui, la totalité de la transmission instrumentale est sauvegardée : on retrouve le roulér (rouleur), le bobre (arc musical), le triangle, le piqueur (bambou) et le kayamb.
Firmin Viry est de ce « maloya à la case, maloya à la kour ». La famille, les amis se réunissent pour danser et chanter. On cultive le temps retrouvé, la légèreté, les chroniques des travaux et des jours qui passent.

*Source : https://www.akout.com/firminviry