« Dans les villages, l’accordéon est un symbole de réussite sociale », précise le célèbre accordéoniste Régis Gizavo. Il devient même un instrument sacré dans les trombas, cérémonies de transe. « Une personne désirant être possédée par l’esprit d’un mort choisit l’accordéoniste en fonction du son qu’il est capable d’émettre ».
Dans les années 1960-1970, David Andriamamonjy au style syncopé et poétique, Emmanuel Randriamainty aux sonorités sud-américaines et Tsialo réputé pour son exubérance rythmique, sont des stars. Sollicités pour les campagnes électorales, ils perdront leur aura dans les années 1980 avec l’apparition des guitares électriques. « L’accordéoniste se faisait alors traiter d’hararano » (de plouc) avoue Régis Gizavo dont le succès a remis au goût du jour l’instrument.
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