Les batteurs s’installent sur l’icarire (terre-plein signifiant «~litière à vaches~») et frappent divers tambours : les amashako battent le rythme continuo, les igishikiso suivent la cadence donnée par le tambour central. Le soliste placé au tambour inkinaya lance un appel en direction des autres batteurs. Partant du tambour igishikiso qui ferme l’arc de cercle, les tambourinaires se succèdent au tambour central.
Issus d’une tradition millénaire, jadis initiés de père en fils, les Tambourinaires du Burundi sont à l’origine des bergers Hutus au service du roi.
Certains rythmes ont jusqu’à aujourd’hui gardé leur signification traditionnelle. Ainsi, plusieurs rythmes ont un rapport avec la vie rurale : récolte et protection du sorgho, semailles, hommage à la vache (sacrée au Burundi)
Dans le rythme aux oiseaux, un des batteurs commence à battre l’inkiranya et un second tente de prendre sa place mais il est chassé à maintes reprises. Le premier batteur finit par lui céder la place, un duel dont les chants et les danses évoquent avec humour les oiseaux qui se chapardent la nourriture.
Dans certains rythmes guerriers, le danseur utilisant ses baguettes (imirisho)comme des glaives fait le geste de se trancher ma gorge, signe de dévouement absolu au pays.
Quelques rythmes font référence à des personnages importants de l’histoire. D’autres louent la paix, le respect, l’unité et le progrès du pays.
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