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“Appelé aussi Bilanguá ou matacumbi, le socope (so com o pé - seulement avec les pieds) serait, selon le musicien Gilberto Gil Umbelina, une danse et une musique d'origine angolaise introduite dans les îles Sao Tome e Principe par les Angolares, descendants d'esclaves angolais naufragés dont les survivants s'établirent dans le golfe de Guinée. Cette danse ancienne de Sao Tome serait, selon Gerhard Seibert, chercheur à l'Instituto de Investigacao Cientifica Tropical de Lisbonne, apparue sur l'ile de Sao tome vers 1900. Le texte ci-dessus est sous licence libre (CC-BY-SA)

Palop Africa : Angola, Cape Verde, Guinea-Bissau, Mozambique, Sao Tomé

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Le socopé est une musique lente ou rythmée, chantée en lungye (langue des insulaires) et jouée avec deux types d’instruments : les instruments qui donnent le rythme – zabumbas et mussumbas (tambours), pintas (tambours percés dans lesquels on glisse une baguette mouillée), puitas, canzas et cabaços (maracas) – et ceux qui donnent la mélodie – pitos et pitu dosci (petites flûtes en bambou), sanzas (pianos à pouce) et lenguene (sorte de berimbau brésilien).

Selon des sources santoméennes, le socope serait un mélange de cérémonies et défilés religieux et profanes. Les groupes de socope s’expriment notamment lors des anniversaires. Le socope débute par un cérémonial d’introduction et chaque membre s’attable suivant un ordre lié à la hérarchie sociale en vue d’un repas servi à la tombée de la nuit. La danse se divise en deux : la danse des femmes vêtues de “quimonos”, formes de blouses traditionnelles et celle des hommes parés de rubans et d’insignes fixés sur leurs chemises et leurs chapeaux. Les choeurs qui accompagnent le rythme obéissent à une hiérarchie très précise.

Dans les années 1960, Quintero Aguiar du groupe Leonidos et Alvarinho Trigueiros popularisent le genre dans l’île de Sao Tome. Il faudra attendre les années 1970/1980 pour voir le groupe Africa Negra, Gilberto Gil Umbelina (de Principe) puis le Capverdien Paulino Vieira, passionné de lundum, consacrer les rythmes de ces îles du Golfe de Guinée au niveau international. Le style s’est à cette période métissé au contact d’autres musiques de l’archipel comme le deixa, le lundum, le danço congo et le somba (version locale du semba angolais).

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Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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