Sorti en février 2002, l’album « Bwarouz » qui porte le nom du lieu où vit Danyel Waro, dans les Hauteurs de Saint-Paul est un symbole à lui seul de la passion qu’entretient l’artiste pour le maloya et son attachement à ses racines. C’est là que l’artiste trouve non seulement son inspiration mais fabrique ses instruments spécifiques du maloya que sont le kayamb, le bobre et le roulér (rouleur). Entre rythmique obsédante et martelée et voix nostalgique, c’est toute la puissance du maloya–blues que l’on retrouve ici, un courant incarné par Firmin Viry, la référence de Danyel Waro…
Comportant des chansons a cappella mettant en valeur sa voix, « Bwarouz » évoque aussi le sort des Réunionnais exilés en métropole par l’ordonnance prise en 1960 par le Premier ministre Michel Debré (8 janvier 1959 – 14 avril 1962).
Danyel Waro
Né le 10 mai 1955 à Trwamar (Trois Mares), au Tampon, dans l’île de la Réunion, Daniel Hoareau aka Danyel Waro est un auteur, compositeur, arrangeur, chanteur, poète et joueur de kayamb. Apôtre d’un maloya acoustique, héritier du blues rural de Gérose Barivoitse dit « Lo Rwa Kaf » et surtout de Firmin Viry, Danyel Waro a largement contribué à la renaissance du maloya autrefois interdit par les autorités de l’île. Ce militant actif de la créolité se définit ainsi : « Je ne suis pas Blanc, non je ne suis pas Noir. Non, ne me racontez pas d’histoires. Mélangé de Cafres, de Yab et de Malbar, je suis de l’ethnie ”pur bâtard ».
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