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Titres:
1. Titina Lopi Bu Ka Ten Kabelu (Titina Lopes tu n'as pas de cheveux)
2. Mi Môkêru N Ka Pôd Ku Elê (Moi, le soulârd, je ne le supporte pas)
3. N Ta Bal D'agusta (Je suis allé au val d'Agusta)
4. Valza Braz Du Puldina (Valse du fils de Nha Puldina)
5. Santu Antoniu Di Belem (Saint-Antoine de Bélem)
6. Fomi 47 (La famine de 47)
7. Nha Rufan Barela
8. Minina, Kus'é K'n Fasê-U (Petite, qu'est-ce que je t'ai fait ?)
9. Sôdadi San Fransisku (Nostalgie de São Francisco)
10. Bala Branka
11. Amizadi La Korason (Amitié au fond du coeur)
12. Mi N Ta Rabola (Je remus des reins)
13. Prêtinha Lopi
14. Seis Anus Na Tarrafal (Six ans à Tarrafal)
15. E Sima Pomba Ku Mama (C'est comme le pigeon et sa mère)
16. Tra-L Pe Di Labada Nôbu (Enlève ton pied du canal nouveau) ”

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En 2014, le label Ocora Radio France (Office de Coopération Radiophonique) réédite « Cap-Vert », un album consacré à Kodé di Dona et sorti initialement en 1996. Il comprend sa fameuse chanson « Fomi 47 » qui évoque la famine de 1947, une des plus cruelles de l’histoire de l’archipel du Cap-Vert. « Fomi 47 » est l’un des thèmes les plus historiques ayant marqué les Capverdiens : la sécheresse de 1947, la famine et l’émigration à São Tomé e Príncipe. Rappelons qu’il a acheté sa première gaïta (accordéon) contre un sac de maïs, un vrai sacrifice dans ce pays qui connut plusieurs famines dont celle de 1947 immortalisée par ce tube.

Né le 10 juillet 1940 à Chaminé, près de São Domingos, dans les îles de Sotavento, au Cap-Vert, l’auteur-compositeur, interprète et virtuose de la gaïta, Gregório Vaz aka Codé di Dona est une des figures emblématiques du funana. Cet ancien garde-forestier de Santiago, surnommé « roi du funana« , presque totalement inconnu jusqu’à l’indépendance de son pays, acquise en 1975, a fait de nombreux émules dans la jeune génération.

Le funana

Le funana est une musique populaire du Cap-Vert, rythmée ou lente, apparue à Tarrafal et Santa Cruz, au nord de l’île de Santiago, dans les années 1910/1920. Rebaptisé avec mépris « Badju di gaïta » (« la musique des ploucs ») par les colons portugais et les mulâtres qui ont profité du système colonial, il est joué traditionnellement avec la gaïta (petit accordéon diatonique) et le ferrinho (idiophone frotté). Le funana fusionne des rythmes africains avec la samba, la contredanse, la mazurka et la valse, et développe un chant poétique, dénonciateur ou coquin, chanté en créole. Musique de contestation interdite sous l’occupation coloniale portugaise, le funana est actuellement très populaire chez les jeunes.

Fiche:

Paroles, musique, gaïta, voix – Kodé di Dona (Codé di Dona)

Ingénieur du son – Alain Cheiroux

Production artistique, texte livret – Jean-Yves Loude (Disque Ocora)

Label – Ocora (Radio France)

Edition – Harmonia Mundi

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À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

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