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Présentée à la Cité de la Musique à Paris, l’exposition « Fela Anikulapo Kuti , Rébellion Afrobeat » est véritablement la première exposition consacrée à un artiste africain en France. Et c’est historique.

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Inaugurée le 19 Octobre par le white président E. Macron, cette exposition  qui rend hommage au Cet hommage au Black President, retrace le parcours de vie, l’engagement politique et le génie musical de l’artiste nigérian. Cette exposition regroupe archives  de presse, vinyles , vidéos , formules choc , images intimes de l’artiste, ambiance de concert et vestiaire de la star nigériane (on y découvre  notamment l’incroyable collection de slips du père de l’afrobeat)

L’intérêt de cette exposition est sans nul doute les thématiques qu’elle aborde et  les différents univers qu’elle brosse dont le fameux Shrine devenu pour les jeunes africains  un symbole  de résistance au pouvoir.

Deux ans de recherches iconographiques et musicales menées avec des proches (Mabiuori Kayode Idoiwu, bras droit de Fela et Sodi Marciszewer, ancien collaborateur de Fela, les sources  de l’exposition sont  essentiellement puisées dans les archives familiales et aident à dresser ce portrait intime, intéressant  mais incomplet pour tous ceux qui ont suivi l’artiste depuis ses débuts.

On aurait aimé voir évoqué ses compagnons de route comme le grand Tony Allen, abordé la dimension mystique de l’œuvre qui puise dans la juju music, la philosophie yoruba qui marque ses choix existentiels et le fondement de sa résistance. Si on évoque le rôle des femmes dans ce portrait néanmoins très passionnant, on occulte le rôle  d’Abeokuta, foyer de résistance historique au pouvoir colonial et autocratique et dont sont sortis des personnalités comme la famille Kuti ou le prix Nobel de littérature Wole Soyinka.

Conçue à la manière des expositions américaines, exhibant notamment les costumes de l’artiste sur le modèle du Musée afro-américain de Washington, « Fela Anikulapo Kuti , Rébellion Afrobeat » peut offrir au grand public une première approche de l’artiste et de son impact.

A travers une série d’articles et d’interviews, Afrisson vous propose de découvrir les faces cachées de Fela et de son histoire. Sa famille secrète, l’abondante bibliographie qui nourrit le mythe, les portraits de ses émules dispersés aux quatre coins de la planète sans oublier l’impact de son message puisant dans les profondeurs des croyances africaines.

De gauche à droite, Sodi Marciszewer, producteur de Fela, Sylvie Clerfeuille, Rikki Stein, manager de Fela, Mabiuori Kayode Idoiwu, bras droit de Fela et commissaire de l’exposition et Nago Seck.

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Sylvie Clerfeuille

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