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Les artistes africaines explosent, s’imposent, tiennent le haut du pavé et elles le méritent. En quelques décennies elles se sont imposées sur les scènes du monde et dans tous les genres. Parmi cette multitude de talents, Afrisson en a retenu quatre : la sud-africaine Pilani Bubu honorée aux Sama Awards que notre correspondante Nicky B a interviewé à Johannesburg. Cette artiste défend dans une musique inspirée et profonde et un projet ambitieux et panafricain  les femmes et la mémoire sonore du continent .

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Dans ces femmes étonnantes, rendons hommage à la guinéenne/gabonaise Aïcha Touré aux talents multiples et au parcours original qui vient de sortir son deuxième projet, « Les Anges », dont sont extraits les singles « Sorcière », « Mémoire » et « Rendez-vous à Conakry ». Accordéoniste, acrobate, chanteuse, joueuse de sanza, elle voyage dans les univers les plus surprenants et  s’affranchit des conventions et des assignations identitaires. Un véritable « électron libre ».

 

Dans la planète afro-soul, Afrisson vous fait découvrir une jeune artiste prometteuse franco-capverdiernne, Ronisia. Elle vient de sortir un premier album éponyme avec Ninho, Eva et Tiakola en featuring.

 

A Madagascar , enfin, sur l’île rouge,  Ngita alias Mamy Brunette signe un nouvel album, « Mangina » où l’on retrouve avec nostalgie, l’accordéon bluesy de Régis Gizavo . Cette artiste basée à Saint-Denis, marquée par son compatriote  aujourd’hui disparu, a réuni pour l’occasion des œuvres enregistrées voici plusieurs années. Elle s’est entourée pour ce projet qui emprunte à divers styles de l’île, des régions côtières comme des hauts plateaux, de trois artistes aujourd’hui disparus, Matsubara, Bivy, guitariste et arrangeur du fameux Studio Mars et Gizavo. Une œuvre qui se transforme en cérémonie de retournement des morts. Découvrez la chronique de l’album .

 

 

Le festival Africolor qui signe sa 34e édition a lui-aussi mis les femmes à l’honneur. Il a choisi des artistes majeures comme Fatoumata Diawara ou Sona Jobarteh mais nous propose aussi des artistes en pleine ascension  comme les Go de Bamako,  le tout premier Girls Band malien 100% féminin créé en 2021. Découvrez la chronique de Nago Seck sur le tout nouvel album de Sona Jobarteh, « Badinyaa Kumo ».

 

Sylvie Clerfeuille

 

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Sylvie Clerfeuille

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