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“Apanage des musulmans Yoruba, la fuji music ou fuji moderne est née en 1965 au Nigeria, baptisée ainsi par Chief Alhadji Ayinde Barrister en référence au mont japonais Fuji-Yama symbolisant l'amour, la paix et l'harmonie. Synthèse de la culture arabe pré-islamique et des traditions yorubas, fortement influencée dans sa structure traditionnelle par la guerre sainte fulani (peule) entreprise au début du XIXe siècle par Ousmane Dan Fodio qui provoqua la ré-islamisation du sud-ouest du pays, la fuji est considérée comme une musique avant tout musulmane et populaire... ”

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Culture islamique et traditions yoruba :

Elle est aussi jouée à l’occasion des baptêmes, des mariages et des fêtes organisées en l’honneur des pèlerins revenant de la Mecque. Le syncrétisme que pratique l’islam sur le continent africain permet la survivance et même la progression de ce style qui mêle les rythmes apala, shakara et waka d’origine yoruba et devient la musique de prédilection d’une communauté qui croît en nombre. Longtemps perçue comme la musique traditionnelle yoruba, le beat qui donnera la fuji mettra donc plus d’un demi-siècle à se moderniser. Haruna Ishola sera dans les années 1940 le premier à ouvrir la voie.

Les femmes de la fuji

Enregistrées par Decca ou EMI dans les années 1970, nombreuses sont les formations à contribuer à l’édification de ce style majeur du Nigeria. Trois femmes, Madam Comfort Omoge, Queen Salawa Abeni et Kuburat Alaragbo introduisent alors des couleurs nouvelles dans le style. De nombreuses formations de l’époque contribuent à son évolution en introduisant quelques notes de guitare hawaïenne par-ci, un solo de trompette par-là ou une nappe de synthé. On peut citer Adigun Adelani and the Oriade First International President, Sikiru Lawolin and the Fuji Group, Alhadji General Monsuru Akande and the Fuji Reformers, Alhadji Sule Adeiku, Alhadji Ayinde Kamar and the Fuji Commodores, Rasheed Adio and the Fuji Modernisers, King Ganiyu Kuti et Ayinde Rashidi and the Original Fuji Group.

Les stars de la fuji et la nouvelle vague

Dominée dans les années 1980 par les trois grandes figures du genre, Sikiru Ayinde Barrister, Wasiu Barrister et Ayinla Kollington, le genre explose dans les années 1990 avec trois artistes.

Abass Akande Obesere a gagné la faveur des jeunes Nigérians en optant pour un registre obscène et provocateur. Sunny Tia alias Sunny T., un des rares Ibos dans la planète yoruba de la fuji, qui se distingue par l’utilisation d’un argot propre à la banlieue de Lagos et Adewale Ayuba, installé aux USA qui s’illustre par ses spectacles endiablés et ses chorégraphies élaborées. Cette génération qui a contribué à l’implantation durable de la fuji est aussi marquée par l’apparition d’Adepoju Lanrewaju que ses fans ont gentiment baptisé «~roi de l’ewe~».Apanage des musulmans yoruba, la fuji moderne est née en 1965 au Nigeria, baptisée ainsi par [Chief Alhadji Ayinde Barrister en référence au mont japonais Fuji-Yama symbolisant l’amour, la paix et l’harmonie.

Culture islamique et traditions yoruba :

Synthèse de la culture arabe pré-islamique et des traditions yorubas, fortement influencée dans sa structure traditionnelle par la guerre sainte fulani (peule) entreprise au début du XIXe siècle par Ousmane Dan Fodio qui provoqua la réislamisation du sud-ouest du pays, la fuji est considérée comme une musique avant tout musulmane et populaire. Elle est aussi jouée à l’occasion des baptêmes, des mariages et des fêtes organisées en l’honneur des pélerins revenant de la Mecque. Le syncrétisme que pratique l’islam sur le continent africain permet la survivance et même la progression de ce style qui mêle les rythmes apala, shakara et waka d’origine yoruba et devient la musique de prédilection d’une communauté qui croît en nombre. Longtemps perçue comme la musique traditionnelle yoruba, le beat qui donnera la fuji mettra donc plus d’un demi-siècle à se moderniser. Haruna Ishola sera dans les années 1940 le premier à ouvrir la voie.

Les femmes de la fuji

Enregistrées par Decca ou EMI dans les années 1970, nombreuses sont les formations à contribuer à l’édification de ce style majeur du Nigeria. Trois femmes, Madam Comfort Omoge, Queen Salawa Abeni et Kubarat Alaragbo introduisent alors des couleurs nouvelles dans le style. De nombreuses formations de l’époque contribuent à son évolution en introduisant quelques notes de guitare hawaïenne par-ci, un solo de trompette par-là ou une nappe de synthé. On peut citer Adigun Adelani and the Oriade First International President, Sikiru Lawolin and the Fuji Group, Alhadji General Monsuru Akande and the Fuji Reformers, Alhadji Sule Adeiku, Alhadji Ayinde Kamar and the Fuji Commodores, Rasheed Adio and the Fuji Modernisers, King Ganiyu Kuti et Ayinde Rashidi and the Original Fuji Group.

Les stars de la fuji et la nouvelle vague

Dominée dans les années 1980 par les trois grandes figures du genre, Sikiru Ayinde Barrister, Wasiu Barrister et Ayinla Kollington, le genre explose dans les années 1990 avec trois artistes.

Abass Akande Obesere a gagné la faveur des jeunes Nigérians en optant pour un registre obscène et provocateur. Sunny Tia alias Sunny T. , un des rares Ibos dans la planète yoruba de la fuji, qui se distingue par l’utilisation d’un argot propre à la banlieue de Lagos et Adewale Ayuba, installé aux USA qui s’illustre par ses spectacles endiablés et ses chorégraphies élaborées. Cette génération qui a contribué à l’implantation durable de la fuji est aussi marquée par l’apparition d’Adepoju Lanrewaju que ses fans ont gentiment baptisé «~roi de l’ewe~».

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