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“Instrument de la famille des cordophnones du Maroc, en Afrique du Nord, le guembri (ou guimbri) est un luth à cordes pincées des Gnawa du Maroc (communauté d’anciens esclaves mandingues venant du Mali (ex Soudan occidental) et de la Guinée. Le guimbri se joue en pinçant les cordes et à frapper en même temps sur la peau pour obtenir un double registre de basse et de percussion. Il est généralement joué par le maâlem, maître musicien et chanteur principal de la troupe animant la "lila de derdeba", un rite de possession, une tradition païenne (musique de transe). ”

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Lors de ce rite le guimbri est accompagné de karkabas (castagnettes en fer) pratiqués par les autres membres de la troupe. Le guimbri, au son singulier et généralement grave, est également joué en Algérie, en Tunisie (où il a un son aigu et percussif), et par les Touaregs et les Berbères.

Le guimbri (guembri, gembri, gumbri, gembré ou gambri) est constitué d’une caisse de résonance d’environ 20 à 35 cm de long, recouverte d’une peau de chèvre ou de dromadaire tannée. Dans la partie supérieure de cette table de résonance est inséré un long manche en bois cylindrique doté de 3 cordes, originellement en boyau ou en lanières de cuir (de nos jours en nylon), fixées par des chevilles en bois. Les 3 cordes étant accordées en ré-ré-sol (fondamentale, octave, quarte). Les 2 cordes graves correspondant aux 2 cordes aiguës d’une basse, mais la configuration « grave-aiguë-médium » fait qu’on se retrouve à jouer des choses très différentes assez intuitivement. Sur la partie supérieure du manche est fixée la « sersara » (sorte de hochet) mise en mouvement par les vibrations des cordes et produisant un bruissement spécifique.

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Nago Seck

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