Le kamalé ngoni (ou kamélé ngoni) est constitué d’un « flé » (calebasse servant de caisse de résonance) avec un « wô » latéral (une petite ouverture dite « porte de la maison ») et recouvert d’une peau de chèvre en général. Il est surmonté d’un « kala » (long manche en bois) sur lequel sont fixées des «~djourous~» (cordes en boyaux ou en fils de pêches) passant par un « bata » (chevalet). Sa taille est d’environ 150cm et son diamètre de 31 à 35 cm…
Le kamalé ngoni qui joue un rôle proche de la guitare basse ou de la contrebasse est utilisé diversement : il accompagne les djélis (griots) laudateurs évoquant les trophées (gibiers) et les faits d’armes des chasseurs bambaras, leurs pouvoirs occultes, leurs fétiches…Il est aussi présent dans les fêtes (baptêmes, mariages, naissances) ou toute autre fête de réjouissance.
Divers artistes ont contribué à la renommée de cet instrument : Issa Bagayogo, Filifin, Kassim Sidibé, Abou Diallo, Bachir Sanogo, Yoro Diallo, Yakouba Sissokho….
Instrument traditionnellement réservé aux hommes, le kamélé ngoni est joué de nos jours par des femmes comme Aïssata Doumbia dite «~Kokanko Sata~», première Malienne à transgresser les tabous et à y rajouter une corde.
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