Originaire de Basse, en Gambie, Juldeh Camara est issu d’une famille de griots. Son père, aveugle, l’initie au riti, ce violon à une corde dont il devient au fil des ans un virtuose tirant des accents bluesy qui ne sont pas sans rappeler ceux d’Ali Farka Touré. Il s’est fait connaître par sa collaboration avec Justin Adams avec lequel il a créé un groove électrique entre transe sahélienne et velvet underground.
Virtuose du riti
Installé à Londres, Juldeh Camara est rapidement sollicité par de nombreux groupes dont ses compatriotes d’Ifang Bondi de Badou Diop, le groupe américain The Blind Boys of Alabama, les Zimbabwéens Batanai Marimba sans oublier le joueur de kora Seckou Keïta ou l’African Classical ensemble de Tunde Jegede, multi-instrumentiste londonien, adepte d’une musique africaine classique.
Juju
Sa rencontre à la fin des années 2000 avec le rocker Justin Adams, guitariste de Robert Plant, producteur de Tinariwen et de Lo’jo a fait l’objet d’une collaboration originale riche de plusieurs albums, Soul Science en 2007, Tell No Lies en 2009 et In transe en 2011. Le duo prend alors à cette occasion le nom de Juju (Juldeh et Justin). Leur musique est une recherche d’un groove électrique proche de la transe, héritée du Velvet Underground, entre punk, rock, jazz, sonorités peules, blues et musique mandingue donnée par le riti (violon à une corde) et le kologo (luth à deux cordes). A l’ocasion de leur troisième album, leur musique, fine et complexe dans les harmonies, prend en intensité et en puissance grâce à l’adjonction d’une section rythmique (le percussionniste, Dave Smith, et le bassiste, Billy Fulle).
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