Née le 1er janvier 1977 à Pète-Bandjoun en pays Bamiléké, à l’Ouest du Cameroun, élevée chez les Bétis, Sidonie Thérèse Motio Fotso aka Kareyce Fotso fait des études en biochimie et audiovisuel. Elle s’adonne ensuite à sa passion, le chant et débute dans les cabarets de Yaoundé en qualité de choriste bientôt remarquée par sa présence scénique et sa voix exceptionnelle au sein du groupe Korongo Jam d’Erik Aliana.
Début 2009, Kareyce Fotso sort, sous le nom de Kareyce Motio, Mulato, son premier album plébiscité par la presse et le public camerounais et un appel à la protection de la nature. La même année, elle remporte la Médaille d’argent aux VIe Jeux de la Francophonie à Beyrouth, au Liban, pour son magnifique titre “Mayolé”, relevé par des notes fluides et épurées de l’harmonica.
En France, dans le cadre de sa résidence “Visas pour le création” (mai à juillet 2009), Kareyce Fotso travaille sous la direction artistique de François Kokelaere, qui, entre autres, dirigea l’Ensemble National des Percussions de Guinée et managea le groupe guinéen Wofa. De cette rencontre naît un spectacle en solo où Kareyce Fotso, accompagnée par sa guitare, nous offre de jolies mélodies, blues ou plus rythmées, qui soulignent toute l’ampleur de sa voix.
Le mercredi 25 novembre 2009 à Lomé au Togo, elle est finaliste du “Prix Découvertes RFI”, aux côtés de Bakhan (Mauritanie) et Naby (Sénégal), le futur lauréat.
Une voix puissante, originale, teintée d’un voile légèrement éraillé issu du blues et de la tradition africaine. Tradition qu’elle n’oublie pas, s’accompagnant d’une sanza, d’un tambour de bois ou de sonnailles. Les chansons sont parfois graves et parfois teintées d’humour, mais toujours empreintes d’émotions.
Kareyce Fotso chante, dans près de huit langues, dont l’éwondo, le ghom’ala (un dialecte bamiléké), le bandjoun, l’éton, le français ou l’anglais, les différences, les douleurs, les exils, les relations entre homme et femmes, les violences et les déracinements de toutes sortes.
Après son deuxième album Kwegne (pensée, imaginaire, résonance) paru en 2010 chez Contre-Jour, Kareyce Fotso sort en mars 2014, toujours chez Contre-Jour, Mokte, un opus dédié à l’Afrique, un vibrant appel à la tolérance et à l’unité : “A mon pays le Cameroun et à toute l’Afrique afin que la diversité soit considérée comme une force pour le développement. Afin que plus jamais les différences ne mènent au conflit et à la haine.”, dit Kareyce Fotso.
Artiste engagée dans la lutte pour l’environnement, la tolérance, l’unité, mais aussi la sauvegarde et la promotion des cultures traditionnelles, Kayrece Fotso a tourné dans diverses villes du Cameroun, au Congo Brazza, en République Démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire, au Bénin, en Angola, en Belgique, en France, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, en Russie, en Autriche, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis ou encore au Japon.
* Sources:
https://www.contrejour.com/
https://www.contrejour.com/
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