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“Le Tina est une musique traditionnelle de Guinée Bissau. Il est tirée du « Mandjuandadi », un style à base de percussions et de chants joué par des groupes de femmes issues du même groupe social (le mot ´´Mandjua´´ en créole, désigne les personnes ayant le même âge ou le même statut social).”

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Le Tina est tirée du  « Mandjuandadi », un style  joué par des groupes de femmes issues du même groupe social  (le mot ´´Mandjua´´ en créole, désigne les personnes ayant le même âge ou le même statut social). Dans ces organisations associatives formées sur une base volontaire et égalitaire,  la musique représente un vecteur essentiel d’expression…Les différents groupes de mandjuandadi  sont traditionnellement réunis autour d’ un roi et d’une reine. Le roi a un rôle passif et figuratif tandis que  la reine est l’élément central : elle coordonne les activités du groupe, le choix  du répertoire et surtout, elle est la voix dominante de la formation.

Le  tina tire son nom des  barriques de vin transportées par les portugais à l’époque coloniale. Coupées en deux, elles servaient de baignoires aux femmes guinéennes ainsi que de bassines pour laver le linge. Après usage, elles remplissaient celles-ci d’eau, les recouvraient de calebasses ( Cabass  en créole) et improvisaient des mélodies et des rythmes.  Ce style musical était joué dans  les réunions mais également pour les célébrations et les funérailles. Cette musique a été régénérée par des manifestations comme le Carnaval qui a lieu chaque année en février.

Cette musique est incarnée dans les années 1970 par  Pé di Mesa, un  groupe de référence créé à Bissau, et composé de femmes de diverses régions du pays.  Il sera suivi de plusieurs formations comme Pé di Mucho, Pé di Banco, Koral, Kombé Fina et Confortados.

Le style  Tina s’est répandu à  Bolama, Farim et Geba, mais officiellement, il est originaire de Cacheu. Les chants de tina évoquent les chagrins d’amour et le ditos (les pressions sociales exercées sur les femmes)  .  Fondamentalement le « mandjuandade» (ou Mandjuandadi) est un moyen pour les femmes d’exprimer leurs sentiments, explique le bloggeur Aly Silva, c’est une source de conseils, parce que quand le mari entend la chanson, il sait que les femmes racontent ce qui se passe à la maison. Aujourd’hui, il ne s’agit plus des relations dans le couple et elles n’utilisent plus des calebasses mais plutôt des tambours et des percussions pour accompagner leurs chants ».

Le plus célèbre musicien de la nouvelle génération de tina est Nelson Bomba mais on peut citer également Iva et Ichy, Dulce Neves, Netos di Bande, Firkidja di Bula.

 

Source :

https://www.musicinafrica.net/fr/magazine/les-femmes-dans-la-musique-bissau-guineenne

 

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À propos de l'auteur

Cadiana Olivia Monteiro Mendes Vieira

Cadiana Olivia Monteiro Mendes Vieira

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