" "
“ Né au début des années 1990, dans le township de Soweto, kwaïto - kwaï to - signifie "cri du ghetto". Il est chanté dans un argot de Soweto et évoque tous les sujets longtemps tabous de l'Afrique du Sud (sexe, violence, discrimination, etc...). Dans les années 2000/2010, le kwaïto se rapproche d'autres genres musicaux comme l’ électro, la house et le hip hop, et de nouvelles formes apparaissent comme le kwaïto-house, le kwaï-jazz et le kwai-hop. ”

"
"

Le kwaïto est un compromis entre sources musicales sud-africaines et house music américaine. Son égérie reste Brenda Fassie, la star du mapantsula, les pionniers en sont Arthur Mafokate, Joe Nina et M’Du mais de nombreux artistes émergent ensuite dans le genre comme Boom Shaka, Bongo Maffin, Aba Shante etc… Ce style qui connaît un succès sans précédent remplit tous les stades d’Afrique australe.

Le kwaïto fait bientôt des émules dans les pays voisins, Zimbabwe (Go-Boyz, GTI, Achuzi, Amagangsters), Zambie (Mokoomba, Richie) , Botswana (Owen Oabile AKA Manager, Wizards of the Desert, Skeleme alias Pekenene, Naisy Boy) et Namibie (The Dogg aka Mshash, Qonja, Orizza BO2, Ivan Chippa, Hazard, Respect, M-Gee, Wamie, Big Sound Richie, Ya-Dee, DJ Ricco, MC-Settoz, Fishman Uulenga, Gazza, The Magogos, Mauru Malunga, aka M-Fresh).

Dans les années 2000/2010, le kwaito se trouve concurrencé sur la dance-floors par la house locale, le hip hop et l’EDM (Electronic Dance Music). Des fusions s’opèrent bientôt. Ainsi, Hip Hop Pantsula (HHP) est un des premiers rappeurs à fusionner kwaïto et hip hop, un genre baptisé kwaï-hop en collaborant avec Mzambiya sur le titre « Ghetto Tragedy ». Le kwaï-hop se manifeste également avec des artistes comme Dream Team (dans son remix featuring Big Nuz et AKA) et Cassper Nyovest dans ses singles Gusheshe et Doc Shebeleza et son album Tsholofelo.

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille