São Vicente di longe

Sao Vicente Di Longe

Huitième album de Cesaria Evora, São vicente di Longe, enregistré entre Paris (France), La Havane (Cuba) et Rio de Janeiro (Brésil), réunit une soixantaine de compositeurs, auteurs, musiciens, arrangeurs et ingénieurs du son…

Longtemps, le Brésil a représenté pour les Capverdiens une terre mythique où ils puisaient une partie de leur inspiration. Avec l’album Sao Vincente di Longe, Cesaria Evora a réalisé ce rêve. Elle a en effet invité Caetano Veloso, leader, avec Gilberto Gil du Tropicalisme, ce mouvement contestataire des années 1960 qui allait révolutionné la scène brésilienne en y mêlant la force de la musique rock aux racines musicales de Bahia, la ville la plus noire du Brésil. Le titre “Regresso” sur lequel ils se rencontrent n’est pas anodin puisqu’il met en musique un poème d’Amilcar Cabral, héros de l’indépendance du Cap-Vert. Ce titre qui conjugue l’aérienne beauté de la voix du brésilien et les accents lourds et profonds de la diva aux pieds nus, réunit deux formes d’expression de la nostalgie, toutes aussi puissantes l’une que l’autre.

La sodade (saudade) ou sentiment d’exil si bien exprimé par la grande chanteuse capverdienne n’est pas seulement celui des travailleurs capverdiens partis chercher du travail en Europe et aux Etats-Unis, il est celui bien plus ancien des esclaves qui attendaient le cœur serré sur cette terre de transit leur futur destin. Il est aussi celui de ces travailleurs capverdiens forcés par les colons portugais d’aller travailler sur les plantations de São Tome e Principe. Tracklisting: 1 – São Vicente Di Longe ; 2 – Homem Na Meio Di Homem ; 3 – Tempo Y Silencio – Pedro Guerra ; 4 – Sabor De Pecado ; 5 – Dor Di Amor ; 6 – Nutridinha ; 7 – Regresso (en duo avec Caetano Veloso); 8 – Esperanca Irisada ; 9 – Ponta De Fi ; 10 – Crepuscular Solidao (en duo avec Bonnie Raitt) ; 11 – Linda Mimosa (en duo avec Orquesta Aragon); 12 – Negue (en duo avec Chucho Valdes); 13 – Bondade E Maldade ; 14 – Fada ; 15 – Pic Nic Na Salamansa.