Origines
L’appellation « trap » est initialement utilisée pour désigner les lieux où se pratiquaient les trafics de drogue. Les fans et les critiques commencent à qualifier ces rappeurs, dont les textes avaient pour sujet principal le trafic de drogue, de « rappeurs trap ». Dans le magazine Complex, le journaliste David Drake écrit : « Le trap, au début des années 2000, n’était pas un style mais une référence réelle aux lieux de trafic », et le terme est adopté plus tard pour décrire la « musique faite dans ces endroits ».
UGK et Three 6 Mafia sont parmi les premiers rappeurs à introduire la musique trap. Les paroles reprennent des thèmes sur la vie dans le ghetto, le trafic de drogue et la lutte pour le succès. Des rappeurs originaires du sud, tels que T.I., Gucci Mane et Young Jeezy ont contribué à élargir la popularité du genre musical et des enregistrements commencent à apparaître sur des mixtapes et les stations de radio locales. En 2003, le trap commence à émerger à la suite du succès d’un certain nombre d’albums et de singles réalisés à ce moment-là. Le second album studio de T.I., Trap Muzik, est un grand succès commercial, avec plus de 2,1 millions d’exemplaires vendus. Le titre phare de l’album, « 24’s », est sélectionné par EA pour le jeu vidéo « Need for Speed: Underground ».
En 2005, la musique trap bouscule l’ordre établi des courants musicaux en place avec la sortie du « Let’s Get It: Thug Motivation 101 » de Young Jeezy. L’album se classe numéro deux au Billboard 200, avec 172 000 exemplaires vendus dès sa première semaine de sortie et est plus tard certifié disque de platine par la RIAA pour la vente de plus d’un million d’exemplaires. Parmi les premiers producteurs de trap, on peut citer Drumma Boy, Shawty Redd, Zaytoven et DJ Toomp.
Reconnaissance
En 2010, les enregistrements trap se mesurent aux meilleurs des classements hip-hop. Le producteur Lex Luger connaît une énorme popularité et se consacre à produire plus de 260 titres entre 2010 et 2011, dont un certain nombre de titres d’artistes célèbres, tels que B.M.F. (Blowin’ Money Fast) et MC Hammer de Rick Ross, H.A.M et See Me Now de Kanye West ou encore le Hard in da Paint de Waka Flocka Flame. La marque de fabrique du son de Luger a depuis été largement adoptée par les producteurs de rap, en essayant de reproduire son succès, et il est souvent crédité pour avoir popularisé le son du trap moderne.
Depuis 2011, bon nombre de producteurs de trap moderne connaissent la popularité dont particulièrement 808 Mafia, Metro Boomin, Southside, Sonny Digital et Young Chop…
Mutations électroniques
En 2012, de nouveaux styles et évolutions de la musique électronique intégrant des éléments de musique trap, comme l' »acid trap », le « trap-ah-ton » et le « trapstep » commencent à amplifier sa popularité10. La plupart de ces déclinaisons combinent les schéma rythmiques trap avec les synthétiseurs de l’EDM, pour créer des « rythmes brouillons et agressifs […] et […] de sombres mélodies ». Des compositeurs électroniques, tels que Diplo, TNGHT (le duo formé de Hudson Mohawke et Lunice), Baauer, Flosstradamus, Hucci, RL Grime et Yellow Claw sont des acteurs majeurs de la popularité de ces évolutions de la musique trap, captant l’intérêt des fans de musique électronique.
Scène française
En France, la trap est souvent confondue avec la drill. La trap se différencie surtout de la drill au niveau des paroles, du message que l’on fait passer et non au niveau des sonorités ou des instrumentales qui sont sensiblement les mêmes. Quelques beatmakers sont connus pour leurs instrumentales trap/drill : Therapy, Wealstarr et Richie Beats font partie des plus populaires. À la suite du succès de Kaaris, puis de Gradur, la trap connait une émergence en France. Certains rappeurs s’y mettent comme Alonzo, Lacrim ou Booba et de nouveaux rappeurs à succès faisant des millions de vues sur YouTube se font connaître comme Niska ou MHD.
* Source: Wikipedia
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