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“Instrument de la famille des cordophones d’Afrique de l’Ouest, l’ékonting (aussi appelé akonting ou écontine) est une sorte de luth à 3 cordes pratiqué par les Diola des villages du Kassa, en Casamance, au sud du Sénégal, et rythme leur vie sociale. On le retrouve chez les Diolas de la Gambie et les Balantes, les Papels (ou Pepels) et les Bijagos (ou Bujogos) en Guinée Bissau où il est appelé ngopata ou bijago ngopata ou bujogo ngopata. ”

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L’ékonting est constitué d’une caisse de résonance (table d’harmonie) faite d’une calebasse d’environ 40 cm de diamètre et recouverte généralement d’une peau de chèvre ou de biche fixée par des punaises.
Un manche en bois cylindrique et effilé, d’environ 2,5cm de diamètre et 1 à 1,10 m de long selon l’utilisateur et la résonance désirée, traverse de part en part la calebasse. Sur ce manche sont attachées 3 cordes en boyau passant sur un petit chevalet, et fixées par des lanières de cuir qui traversent la calebasse.
De nos jours, certains artistes l’utilisent dans les musiques modernes, avec parfois des cordes en nylon (fil de pêche).

Parmi les praticiens de l’ékonting, considéré comme l’ancêtre du banjo, on compte Adama Sambou, Aliou Diatta, Ekona Diatta, Sana Ndiaye, Daniel Laemouahuma Jatta, Moussa Diatta, Abdoulaye Diallo, Elisa Diédhiou, Daniel Laemou Ahuma Diatta, Bouba Diédhiou, Jean « Kangaben » Djibalen, et bien d’autres encore…

Selon certains spécialistes des instruments à cordes, l’ekonting serait l’ancêtre du banjo nord-américain joué par les esclaves africains déportés aux États-Unis.

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Nago Seck

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