Cet instrument serait un dérivé du luth ouest-africain ekonting apporté par les esclaves noirs (ou plus vraisemblablement recréé par certains d’entre eux) et qui aurait suscité la création des premiers gourd-banjos (banjo en gourde).
Sa caisse de résonance qui consiste en un cadre circulaire en bois ou en métal sur lequel est tendue une membrane, produit un timbre très particulier. La matière de cette membrane a évolué avec le temps : parchemin, cuir, peau et de nos jours, matière synthétique. Différentes peaux étaient utilisées à l’origine comme la vache, le cochon, la belette mais surtout le castor très répandu sur le continent nord-américain. Muni d’un long manche, à l’origine sans frettes, le banjo présente quatre ou cinq cordes en métal.
La corde du haut n’est donc pas la plus grave, contrairement à l’immense majorité des luths ; on qualifie cet accordage de « réentrant ». Les seuls autres exemples d’instruments dont les cordes ne sont pas régulièrement disposées du grave vers l’aigu sont ceux du cistre de la Renaissance, du théorbe, du charango, du cuatro, du ukulélé, de la viola beiroa, du sitar indien et parfois du oud arabe. L’autre particularité de cet accordage est d’être en accord ouvert (ou open tuning) donnant un accord parfait de sol majeur.
Une version de l’histoire de l’instrument indique que c’est Joel Sweeney (1810-1860), qui ajouta, dans les années 1830, la cinquième corde à l’instrument. Connu pour être le premier à avoir joué du banjo sur scène, il aurait également été celui qui remplaça la caisse de résonance originellement en gourde par un tambour résonateur. Ces affirmations demeurent cependant très controversées : l’iconographie du XVIIIe siècle semble contredire la légende.
*Source : wikipedia
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