Les kabars
Adolescent, Gramoun Lélé travaille comme ouvrier-ajusteur dans une usine sucrière. Après sa semaine de travail, il chante dans les Kabars, ces lieux où, selon l’héritage malgache, les hommes et les femmes se réunissent pour danser au son des instruments traditionnels de l’île. Dans ces Kabars, l’on joue aussi du maloya, cette musique héritée des ancêtres réduits en esclavage qui, depuis l’Afrique, amenèrent leurs percussions et leurs rythmes mystiques. Référence musicale de la Réunion, le maloya, rythme ternaire, est joué avec le roulér (rouleur), un gros tambour au son de basse, le kayamb (hochet en radeau), le triangle, le piqueur (bambou) et le bobre (arc musical).
Initiation
Initié très jeune aux rites tamouls par son père, et aux cérémonies malgaches par sa mère, Gramoun Lélé conserve dans son maloya une dimension spirituelle. Il s’inspire de ses rêves, de ses expériences et de la nature qui l’entoure. Mais c’est dans le cadre de la famille que l’artiste cultive réellement ses racines musicales. Parmi les douze musiciens qui accompagnaient sa voix unique pendant des années, sept d’entre eux étaient ses enfants.
Hommage
Pour ses 70 ans, un hommage a été rendu en 2000 à cet artiste qui était membre du Parti Communiste Réunionnais (PCR) de la section de sa ville natale, Saint-Benoît. Y ont participé ses enfants et plusieurs autres musiciens de la Réunion.
Groove Lélé, la relève
Après le décès de Gramoun Lélé en 2004, quatre de ses enfants, Urbain Philéas, Willy Philéas, Marie-Claude et Béatrice, décident de continuer l’aventure avec le groupe Groove Lélé.
Reconnu désormais comme l’un des groupes phares du maloya, Groove Lélé continue de transmettre l’héritage musical familial que leur a transmis leur père Gramoun Lélé dans le même état d’esprit tout en nourrissant sa curiosité de découverte et de partage.
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