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“Le hawzi ou haouzi ou houzi est un genre musical citadin populaire de l'Algérie. Il dérive du Gharnati qui est le répertoire de musique arabo-andalouse de l'école de Tlemcen.”

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Etymologie

Le mot hawzi provient de l’arabe hawz qui signifie « périphérie » ou « alentour ».
On a longtemps pensé que ce genre était né dans le terroir périurbain de Tlemcen, toutefois, aujourd’hui les spécialistes penchent pour l’interprétation du terme générique hawzi, au sens d’« irrégulier », d’une production qui se situe dans un rapport de filiation problématique avec la norme poético-musicale, de la nuba.

Histoire

Le hawzi est une poésie populaire chantée d’Algérie qui remonte au XVI° siècle et dérive du « gharnati » de l’école de Tlemcen. Les Tlemcéniens le développent en adaptant l’art poétique et musical arabo-andalou (en particulier du « Zadjal ») à leur propre tradition régionale maghrébine. Produit du syncrétisme andalou et autochtone, né dans l’Ouest algérien, cette poésie dialectale est adoptée par la majorité de la population algérienne et le corpus littéraire demeure à peu près identique.
Les auteurs du hawzi sont généralement originaires de la ville de Tlemcen et de ses alentours. Ses pièces sont longues, ses textes ont été écrits et interprétés d’abord par les hommes et peuvent être chantés en groupe ou en solo. La plupart de ces poèmes datent des XVII° et XVIII° siècles, mais il existe des textes plus anciens.
Ainsi, Ibn Khaldoun évoque dans la Muqaddima, un poète Ibn El Mouedden qui exerçait à Tlemcen l’art dit Aroudh El balad (« poésie métrique locale »). Puis, Sidi Lakhdar Ben Khlouf, compose au XVI° siècle plusieurs poèmes dont le plus connu est celui de la bataille de Mazagran. Les thèmes abordés sont issus de la poésie classique et post-classique arabe, ils ont ensuite intégré un matériau linguistique puisé dans la culture locale.
Dès le début du xxe siècle des déclinaisons locales du hawzi vont apparaître à Alger et à Constantine, ainsi que d’autres formes musicales qui s’apparentent à lui, notamment le aroubi et le chaabî.La date de sa première introduction à Constantine est inconnue, Toumi et ses prédécesseurs pour exprimer leur intérêt au hawzi disaient « Tlemcen çan’at ‘u qçantîna tabcat » : « Tlemcen a créé le hawzi et Constantine l’a remodelé. » Au niveau musical, à partir de la mélodie originale tlemcenienne, les instruments spécifiques et les influences locales peuvent donner un cadre rythmique et mélodique propre à chaque région.

*Source: wikipedia

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Nago Seck

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