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“Instrument de la famille des idiophones d'Afrique, le tambour à fente est constitué d'un tronc d'arbre évidé avec une ou plusieurs fentes acoustiques, frappé avec des baguettes en bois. Grâce à la puissance de sa résonance, il était utilisé traditionnellement comme "téléphone" et servait à transmettre des messages d’un village à l’autre.”

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Le tambour à fente appelé lokolé dans les deux Congo (Congo Brazza, Congo Kinshasa), nkul au Cameroun, krin ou kélé au Mali ou en Guinée Equatoriale, nkonko chez les Yombe, nkoko ngombo chez les Yaba, ekole chez les Dengese, miukok chez les Holo, mukoko chez les Suku et les Pende ou encore nkul chez les Ekang Cameroun. On retrouve le également au Gabon ou encore au Nigeria.

Le tambour à fente est fait d’un tronc d’arbre évidé muni d’une ou de plusieurs fentes sur laquelle on frappe à l’aide de deux baguettes en bois pour obtenir des sons aigus ou graves. Grâce à la puissance de sa résonance, il était utilisé traditionnellement comme téléphone et servait à transmettre des messages d’un village à l’autre. Cette fonction première fait qu’on l’appelle aussi « tambour parleur » ou « transmetteur ». Sa dimension et le nombre de fentes varient selon les peuples.

De nos jours, on retrouve le tambour à fente dans les musiques d’orchestration moderne.

Au Congo Kinshasa par exemple, le lokolé a été réhabilité dans les années 1960/1970 lors de la politique d’authenticité prônée par Mobutu. Certains artistes et groupes l’ont réintroduit dans des orchestrations : Yoka Lokole, The Fania All Stars (Mavuela Somo et Bozi Boziana) et Isifi Lokolé, Viva La Musica (Papa Wemba) ou encore Les Tambours de Brazza (Jean-Emile Biayenda). Suivront plusieurs autres groupes comme Swédé Lokolé, basé à Abidjan (Côte d’Ivoire) et connu internationalement dans les années 1990.

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Nago Seck

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