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Titres :
1. Indosiko Anao
2. Tsy Zanakra Mpanarivo
3. Tany Tsaratsara
4. K'Aza Miahiahy
5. Mahoré
6. Sitraka Zanahary
7. Mahangoma
8. Malagasy
9. Mitiadavia Vola
10. Come On
11. Atera Zaho Ndeha Hoandry
12. Potiky Aminao ”

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Après une tournée mondiale montée par son label Marabi qui l’a mené pour la première fois aux USA (en juillet août), Jaojoby sort l’album « Malagasy », un rappel de l’histoire de son île. Si le titre phare est une référence à une guerre fratricide qui déchira au XVIII° siècle deux dynasties sakalava, les Bemazava et les Bemihisatra, il est surtout un rappel de la campagne présidentielle houleuse de 2001-2002 qui opposa le président sortant Ratsiraka et Marc Ravalomana, le président actuel.

Soutien actif de ce dernier lors de la campagne présidentielle malgache (il donna un concert qui rassembla plus de 50.000 personnes), Jaojoby parle aujourd’hui de paix et de réconciliation. Enregistré dans les conditions du live au Batofou à St Pierre de la Réunion, un des hauts lieux de la culture et du brassage réunionnais, « Malagasy » est un album tout en énergie ne lésinant pas sur les couleurs rock (« tani tsara tsara ») et le tempo 6/8 extatique et furieux du salegy. Forme de kwassa kwassa malgache par la rondeur de ses « tourneries » de guitare, la reprise systématique d’une phrase rythmique répétée à l’infini, le dialogue entre les instruments et les voix, le salegy est avant tout synonyme de transe collective lors des nuits chaudes de l’île et Jaojoby peut parfois tenir le rythme jusqu’à 5 heures de suite sans discontinuer, une performance qui, entre autres, lui a valu le titre de « Roi du salegy ». Cet enregistrement réunionnais a permis la rencontre fructueuse et collective de quelques talents réunionnais dont la grande voix du maloya Granmoun Lélé, présent dans le titre « Mahoré », le saxophoniste Prof Jah Pinpin et une section de cuivres de « l’Ile Bourbon ». Une rencontre moins douloureuse mais tout aussi explosive que celle qui présida à la naissance d’un autre style : le maloya, né à la fin du XVII° et au début du XVIII° siècles du croisement des rythmes des esclaves malgaches et mozambicains dans les premiers camps de travail de l’île.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

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Nago Seck

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