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Titres:
Face A :
1. Mandjou (Salif Keïta)
2. Kandja (Moussa Cissoko) Face B :
1. 4 V (Kanté Manfila)
2. N'Toman (Salif Keïta)
3. Balla (Salif Keïta) ”

Mandjou

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Surnommé “le Domingo de la chanson africaine”, en référence à son homonyme footballeur, Salif Keïta provoque presque une crise ministérielle au Mali en rejoignant en 1973 Les Ambassadeurs du Motel de Bamako, un orchestre dirigé par Kanté Manfila et orgueil du Ministère de l’Intérieur. Ensemble, ils modifient le répertoire du groupe en y intégrant des morceaux du patrimoine mandingue. Mais la dégradation du climat social et politique malien en 1976/1977 et les problèmes au sein de la formation (trois musiciens sont limogés) décident les deux complices à tenter leur chance à Abidjan (Côte d’Ivoire). Dans la capitale ivoirienne, ils rebaptisent l’orchestre Les Ambassadeurs Internationaux. Avec cette formation, ils enregistrent, en 1978, “Mandjou”, leur premier album, mais aussi une chanson louant les Touré (de la caste des nobles) qui connaît un énorme succès dans toute la sous-région. Dès lors, Les Ambassadeurs Internationaux tournent en Côte d’Ivoire, au Niger, au Sénégal et en Guinée où l’interprétation de “Mandjou” par Salif Keïta à l’exceptionnelle voix séduit le président Ahmed Sékou Touré (1922-1984) qui le fait Officier de l’Ordre National…

Mandjou sera réédité en 1984 par le label français Celluloid qui lui donnera une audience internationale.

Composé initialement en 1972 par l’orchestre Kélétigui et ses Tambourinis, “Mandjou”, louant les Touré (de la caste des nobles), s’inspire du morceau “Wadya” chanté par une cantatrice mandingue. Après une version jugée trop jazzy par le directeur du Motel de Bamako de l’époque, Kanté Manfila le réarrange, gardant l’intro et les premières mesures pour mettre en valeur la voix de Salif Keïta.

Fiche: Kanté Manfila (chef d’orchestre, guitare) ; Sékou Diabaté (basse) ; Nouhoun Keïta (batterie) ; Kaba Kanté (balafon) ; Cheikh Mohammed “Smith” (orgue, claviers) ; Ousmane Kouyaté (guitare rythmique) ; Moussa Cissoko (sax alto & ténor) ; Kabiné Traoré “Tagus” (trompette) ; Salif Keïta / Ousmane Dia / Sambou Diakité (voix)

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Nago Seck

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