La politique d’authenticité prônée par Ahmed Sékou Touré (1922-1984) dès son accession au pouvoir en 1958 et visant à fondre les différentes musiques des peuples qui composent la Guinée dans un style populaire national se traduira par la création d’un orchestre national en 1959, Syli Orchestre, de structures musicales dont les Editions Syliphone. En 1960, le gouvernement décide de créer deux formations nationales.
L’Orchestre du Jardin de Guinée dirigé par Balla Onivogui animant les nuits chaudes de la salle Le Jardin de Guinée deviendra Balla et ses Balladins. En 1962, l’Orchestre de la Paillotte, dirigé par Kélétigui Traoré et jouant au club La Paillote, prend le nom de Kélétigui et ses Tambourinis, et en 1970, Balla est remplacé par Pivi et l’Orchestre du Jardin de Guinée est rebaptisé Pivi et les Balladins.
Orchestre de la Paillote
Fondé en 1960, l’Orchestre de la Paillote est dirigé par l’auteur, compositeur, arrangeur et saxophoniste ténor, Kélétigui Traoré, né le 26 mai 1934 à Conakry en Guinée. Il est alors composé de Linké Condé (guitare solo), Sékou Condé (guitare rythmique), Kandé Sylla (guitare rythmique), Djéli Moussa Kouyaté (basse), Momo Wandel Soumah (sax – décédé en juin 2003), Bigné Doumbouya (sax alto), Kerfalla Camara (trompette), Sourakata Camara (batterie), Benjamin Diawara (tumba), Talibé Traoré (trompette), Manfila « Dabadou » Kanté (lead vocal), décédé en mai 2002, Ange Miguel, Abdoul Karim et Baba Djan (voix)…
Franklin Boukaka & Keletigui et ses Tambourinis
En 1970, Franklin Boukaka (1940-1972), artiste engagé né au Congo Brazzaville enregistre deux 45 tours M’bongi eyi / Tata aleleti mingi et Munu ngiedi / Kitoko mingi avec Kélétigui et ses Tambourinis, réalisant ainsi un croisement de rumba congolaise et de musique mandingue et un pont culturel entre l’Afrique centrale et l’Afrique occidentale.
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