" "
Né en 1958 à Nyala, la capitale de l'État du Darfour du Sud, au Soudan, Omer Ahmed Mohamed Mustafa aka Omer Ihsas (ou Omar Ihsas) est un auteur-compositeur, joueur de oud et chanteur qui s’est connaître en modernisant la musique traditionnelle du Darfour, sa région meurtrie par plusieurs années de conflits. Artiste engagé, Omer Ihsas propose une "moderne musique soudanaise" naviguant entre afro-fusion intégrant diverses musiques Afrique centrale et arabes aux influences soufie, afro-reggae et afro-pop et soutenant des textes chantés en arabe sur l’amour, les réalités socio-politiques de sa région et la paix”

"
"

Ses débuts

Omer Ihsas commence à se faire un nom dans la musique à l’âge de 15 ans dans sa région natale avec les chansons folkloriques « Haquiba », accompagné d’autres chanteurs et de percussions. Bientôt, il trouve son propre style et commence à composer ses propres chansons, tout en jouant avec divers artistes comme Ibrahim Sonata, Ahmed Bass, Mohamed Tarneen, Mickael Aldao, Abosarei, Mohamed Suleiman Guitar, Mohamed Yagoub Agali, Alshazali, Fakhri.

Omer Ihsas à Khartoum

En 1981, Omer Ihsas rejoint la capitale Khartoum pour des études à Union for Theatre and Music (Union pour le Théâtre et la Musique), plus particulièrement à l’Institut des hautes études musicales. C’est là qu’il est découvert par Radio Omdurman, séduite par sa voix. Dès lors, il a une très grande visibilité, invité par diverses autres radios et les télévisions… Déçu par la scène musicale urbaine trop peu variée, Omer Ihsas décide de retourner au Darfour et commence réellement à analyser les diverses musiques traditionnelles du pays.

En 1987, Omer Ihsas forme son groupe comprenant des musiciens et des danseurs, et mettant en exergue les instruments à vent, à cordes, l’accordéon et la basse. En 1989, à la suite d’un coup d’État où le général Omar al-Bashir devint chef de l’État et chef des forces armées, Omer Ihsas commence à se détourner des chansons sentimentales traditionnelles pour s’impliquer beaucoup plus politiquement. Deux ans plus tard, il enregistre « Darfur Baladna » (Darfour, pays natal), une chanson dédiée à sa région natale et devenue son premier grand succès.

Par la suite, Omer Ihsas s’investit dans diverses organisations non gouvernementales (ONG), créant même une association dont le but est de promouvoir la paix dans le Darfour et l’unité du Soudan.

Son parcours

En 1991, Omer Ihsas compose des chansons mêlant les rythmes puissants des tambours du Darfour aux sonorités de certaines musiques modernes pour toucher le grand public. Il lance alors ce qu’il appelle « moderne musique soudanaise », de l’afro-fusion intégrant des musiques Afrique centrale, arabes (aux influences soufie), afro-reggae et afro-pop. Ce nouveau style lui vaut d’être invité au Festival de la chanson arabe en Tunisie en 1996 et de recevoir la « Médaille d’argent » pour le clip de sa chanson « Zooli » en 2000.

Mais c’est son « Premier prix » pour le titre « Hamra » au Festival de la chanson au Liban en 2001 qui lance réellement sa carrière internationale. Il tourne avec son groupe Peace Messengers (Messagers de la paix) en Afrique (Kenya, Tchad, Erythrée, Afrique du Sud…), en Inde, au Sri Lanka, en Europe (Allemagne, Autriche, Hollande, Suisse, Angleterre…), aux Etats-Unis et au Canada. Il joue égalament au Soudan, chantant l’espoir et la paix notamment dans les zones de crise, les camps de réfugiés du Darfour et au Sud (Sud Soudan).

Ambassadeur musical du Soudan

Considère comme l’Ambassadeur pour la paix et le nouveau style musical du Soudan, Omer Ihsas est membre de l’Union Générale Soudanaise pour les Professions de Musique (Sudanese General Union for Music Professions – Omdurman) et de l’Union pour le Théâtre et la Musique dans le Sud Khartoum ((Union for Theatre and Music in Khartoum South). Il est aussi Président de la Communauté de Nyala à Khartoum et de la Direction Créative pour les Echanges entre le Soudan et l’Autriche.

Discographie

Zooli

Hamra

Alsahairoon

For Dafur we sin

Imagine

Best of

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

Laissez un commentaire