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Né en 1947 à Bamako, au Mali, dans une famille de griots, auteur, compositeur, arrangeur, chanteur et multi-instrumentiste (kora, bara), le guitariste virtuose Zani Diabaté navigue entre musique mandingue, afro-blues malinké, afro-cubain, rhythm’ blues, afro-jazz, pop, gospel, funk ou encore rock. Suite à un AVC (accident vasculaire cérébral), Zani Diabaté, leader du groupe Super Djata Band, décède le 4 janvier 2011 à Paris, en France… ”

Super Djata

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Suite à de multiples expériences dans divers groupes, Zani Diabaté se fait une solide réputation de compositeur-guitariste, crée son premier groupe, Harmonica Jazz, puis Ganoua Band, un orchestre national fondé avec Daouda Sangaré (kamélé ngoni, voix) et Maré Sanogo (djembé). En 1963, il rejoint le Ballet National comme chanteur, danseur, guitariste, korafola, balafonfola et percussionniste. Bientôt il se fait une réputation nationale et est surnommé le «~Jimi Hendrix malien~».

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Zani Diabaté décide alors de voler de ses propres ailes, s’illustrant avec une musique de fusion tirée de la musique mandingue et donnée par des tambours djembés et sahouroubas, balafon, kora, basse, clavier, batterie, et relevée par des riffs de guitare madinka rock, blues, jazz, funk ou pop. Le tout chanté d’une voix plaintive et lancinante. Au début des années 1970, le Ganoua Band devient la Formation C du Mali, c’est-à-dire le 3ème Orchestre National du pays. N’ayant pas assez de contrats, Zani Diabaté décide de monter, avec deux potes chanteurs, Aliou Fané et Daouda Sangaré alias «~Flani~» (le jumeau), le Super Djata Band, un groupe privé (non étatique) qui impose son afro-blues et sa fusion de mélodies et rythmes bambaras, de blues, de jazz, de gospel, de pop-folk, de funk ou de rock, donnés par les congas, djembé, balafon, bara, batterie, basse, sax, guitare, et chanté d’une voix plaintive et lancinante. Parallèlement, Zani Diabaté continue à jouer avec le Ballet National, comme percussionniste.

Il faudra attendre 1974 pour entendre leurs premiers enregistrements réalisés par Radio Mali : une musique tirée des rythmes, chants et mélodies «~bambara~», et fortement marquée par les riffs de guitare bluesy ou rock de Zani Diabaté. En 1996, il décide de laisser la direction du Super Djata Band à son fils.

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A la fin des années 1980, certains membres du groupe, comme Dounanké Koïta et Bemba Dembélé se lancent dans des carrières solos. Quatre ans plus tard, Zani Diabaté est nommé directeur du Ballet National du Mali, mais devant s’occuper d’une multitude d’artistes. Cette année sera essentielle pour sa carrière : il se fait remarquer au Festival Jazz en France d’Angoulême par Christian Mousset (actuel directeur des Musiques Métisses d’Angoulême) puis au Palais des Glaces de Paris pour un concert mémorable. C’est l’envol international. Zani Diabaté et Super Djata Band tournent alors dans plusieurs pays d’Europe (Italie, Allemagne, Angleterre, Belgique, Hollande). Depuis, Zani Diabaté et son groupe ont sillonné plusieurs fois le monde et sorti plusieurs autres disques fidèles au style qui a fait leur réputation : Zani Diabaté et le Super Djata Band (1985), Live à Amsterdam (1986), Ni Zani Mana (2007), Kabako Zani (2008).

Le 9 décembre 2010, alors qu’il est en studio à Paris (France) pour enregistrer avec son fils et celui de son ami Flani, il est frappé par un AVC (accident vasculaire cérébral), une maladie qui le terrassera le 4 janvier 2011 à Paris, en France.

En 2012, sort Tientalaw, album posthume paru d’un an après la disparition du guitariste expert.

Le Super Djata Band a accueilli divers artistes dont son petit-frère Bakary Diabaté (djembé, balafon), Ousmane Dicko (guitare accompagnement), Mamadou « Johnny » Diabaté (voix), Dounanké Koïta (guitare), Abou Drahamane Camara (basse), Bemba Dembélé (congas), Lamoussa Diabaté (batterie), Mamadou « Gorguy » Sylla (saxophone), Idrissa Magassa (voix), Salia Sanogo (voix)…

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Nago Seck

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