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“Pratiqué dans de nombreux pays d'Afrique (Ouest, Est, Centre et Sud), le balafon (xylophone traditionnel), appelé "marimba" ou "timbila" en Afrique australe et centrale est un idiophone. Il peut être pentatonique comme au Burkina Faso ou heptatonique comme au Mali. Le balafon, en malinké (une des langues mandingues), est une expression qui vient des mots malinkés ("bala" (l’instrument) et "fon" (sonne)...”

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Fabrication

Le balafon (xylophone), appelé aussi « marimba » (dans plusieurs langues), « timbila » en chopi au Mozambique, « mendzang » (prononcé « meu ndzang ») en langue beti au Cameroun ou « djomolo » en langue baoulé en Côte d’Ivoire, est constitué de 17 à 21 lames de bois. Une fois l’arbre tombé et bien sec, on découpe une partie du tronc dans le sens de la longueur puis l’on pose le bois sur une grille au-dessus d’un feu doux. A l’aide d’une herminette, on taille les lames de façon décroissante, on les rabote, on les noircit avec un fer chaud et enfin, on les accorde. On les fixe ensuite sur la structure constituée de morceaux de bambou reliés par des lanières de cuir. Chez les Malinké (peuple du mandingue), la gamme utilisée est heptatonique. Une fois les lames montées, on fixe sous chacune d’entre elles une petite gourde (ou calebasse) évidée, les gourdes étant choisies pour leurs tailles décroissantes. Chaque gourde est accordée à une lame par l’élargissement de l’orifice.

Sonorité et technique

Pour obtenir le son grésillant propre au balafon, on perce les calebasses de petits trous que l’on recouvre d’une toile d’araignée. Chez les Sénoufos pour qui le balafon est considéré comme instrument fétiche, le son du balafon-basse appelé « balamba » permet d’asseoir une rythmique soutenue (cf Néba Solo). Sur certains balafons, l’intervalle entre deux notes reste pareil sur toute la gamme tandis que d’autres favorisent les tons et les tierces, voire les demi-tons.

Les virtuoses

Dans le monde mandingue, les deux grands maîtres du balafon sont Kélétigui Diabaté et El Hadji Sory Kouyaté. Le premier qui tourne avec Rail Band, Toumani Diabaté ou Habib Koité est le maître du bala, le plus ancien de tous les balafons. Le second, El Hadji Sory Kouyaté est un descendant de Bala Fasséke Kouyaté, grand griot et conseiller de Soundjata Keïta qui dirigea l’empire mandingue au XIIIe siècle (empire couvrant une grande partie d’Afrique de l’Ouest).

* Sources : Certaines informations ont été puisées dans « Anthologie du balafon mandingue » – Livret de François Kokelaere.

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Nago Seck

Nago Seck

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