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“Fondé en 1982 par Ntemi Piliso, l’African Jazz Pioneers, ce big band a milité pour une renaissance du jive, le jazz sud-africain des années 1950/1960, un genre très engagé dans la lutte anti-apartheid. ”

Issu de la culture militante du township d’Alexandra qui s’est efforcée de maintenir vivante la culture noire sud-africaine et de l’enseigner aux enfants des townships, ce groupe fondé par Ntemi Piliso en 1982 est d’abord invité à des fêtes privées et à des rassemblements de l’ANC mais ce courant musical est surtout populaire dans le reste de l’Afrique australe et en Europe. Dans les années 1990, le jazz connaît une nouvelle jeunesse et remet en selle les pionniers: Ntemi enregistre alors avec de nombreux artistes de la nouvelle génération avant de disparaître en 2000.

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Les sons de la mémoire

Les morceaux d’African Jazz Pioneers représentaient par leurs sonorités une véritable mémoire de l’Afrique du Sud des années 1950 : l’introduction musicale du titre « Hosh » reproduit les signaux que se faisaient les clients pour annoncer une descente de police. « Mbombela » évoque les trains de troisième classe qui emportaient loin de leurs familles les ouvriers des mines.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille