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“Bheki Mseleku est un musicien de jazz sud-africain. Pianiste, saxophoniste, guitariste, compositeur et arrangeur, il se distingue sur les scènes d'Europe et notamment en Suède et en Angleterre et signe plusieurs albums chez la prestigieuse maison de disques de jazz américaine Verve dans les années 1990. Il s'illustre par un style tour à tour méditatif et percussif, des arrangements raffinés, des phrasés inspirés par John Coltrane et McCoy Tyner et un jazz ouvert qui s'inspire de courants nationaux (township jazz ou kwela, marabi) , de jazz classique, de bebop et de couleurs africaines . Marqué par le bouddhisme, Il donne à sa musique une dimension spirituelle. ”

Star Seeding

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Une éducation paradoxale

Originaire de Durban (Natal), ce fils d’un musicien et enseignant de musique, diplômé de l’université de Cambridge reçoit une éducation paradoxale. Il se voit refuser l’accès au piano familial pour des croyances religieuses : son père juge la carrière de msicien « diabolique » mais sa mère le laisse jouer en l’absence du père : le piano finira comme bois de chauffage dans le cheminée familiale. Durant son enfance, Bekhi Msekelu perd la mobilité de deux doigts de la main droite à la suite d’un accident de karting : le difficile accès au soins pour les noirs du fait de l’apartheid avait en effet retardé l’intervention chirugicale.

La passion du jazz

Ces divers blocages ne réussissent pas à freiner la vocation du jeune pianiste qui débute professionnellement en 1975 en jouant de l »orgue électrique zu sein du groupe Spirits Rejoice adepte de R&B. Après un concert en 1977 au Newport Jazz Festival, Mseleku s’installe au Botswana puis à Londres et à Stockolm où il s’impose sur la scène suédoise entre 1980 et 1983. De retour à Londres, il se révèle en qualité de pianiste et de saxophoniste au célèbre club de jazz de Ronnie Scott.

Verve Records

En 1991, Bheki Mseleku signe son premier album Celebration(World circuit) dans lequel il invite Courtney Pine et plusieurs musiciens britanniques. L’album reçoit l’année suivante le Mercury Music Prize. L’artiste sud-africain signe ensuite un contrat pour plusieurs albums avec le prestigieux label américain Verve Records. Plusieurs musiciens américains, Joe Henderson, Abbey Lincoln et Elvin Jones, prennent part en 1992 à l’enregistrement de l’album Meditations à l’occasion du festival international de Bath. Bheki Mseleku sort Timelessness en 1993 et Star Seeding en 1995.

Beauty of Sunrise

En 1996, Mseleku remporte un Kora All Africa Music Award, dans la catégorie du meilleur instrumentiste (Afrique du Sud). L’année suivante, c’est la sortie de Beauty of Sunrise (Polygram) auquels participent plusiseurs grandes pointures du jazz comme le chanteur Abbey Lincoln, les saxophonistes Pharoah Sanders et Joe Henderson et le percussionniste Elvin Jones. A la suite de cet album, Bheki Mseleku partira en tournée avec le groupe de Joe Henderson .

Back Home

Home at Last(Sheer Sound) en 2003 signe son retour au pays natal après trente ans d’exil. Dans ce dernier album où il rend hommage à deux musiciens de jazz , Sandile Shanga et Winston Mankunku Ngozi, Mseleku explore le concept de « foyer » comme « construction spirituelle composée de personnes aux côtés desquelles on a partagé les difficultés de la vie, ainsi que celles qu’on a laissées derrière soi pour les revoir plus tard ».
Il évoque également l’inspiration que représente son pays natal : «~l’éternel cycle de la musique, la musique de la terre, des montagnes, des gens, des villes, de la politique , la violence sensuelle et le bouillonnement des townships.~»

Mseleku et Coltrane

Diabétique, jugé cyclotimique, Mseleku passe les dernières années de sa vie en Afrique du Sud. Lors d’un cambriolage de son domicile, il se fait voler l’embout utilisé par John Coltrane pour l’enregistrement de A Love Supreme, dont la femme de ce dernier lui avait fait cadeau à Newport.

Durant les deux dernières années de sa vie, il joue avec succès en Angleterre avec un nouveau groupe qu’il monte à Londres. Bheki Mseleku meurt d en 2008 dans son appartement de Londres. Il avait tout juste 53 ans.

Sources :
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bheki_Mseleku&action=history
http://www.guardian.co.uk/music/2008/sep/15/jazz
http://www.citizenjazz.com/Bheki-Mseleku.html

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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