Bientôt Ebenezer Calendar, surnommé le “Roi de la maringa music”, s’oriente vers le milo-jazz, une musique de rue jouée uniquement avec guitares acoustiques, percussions et maracas faits de boîtes de lait Milo remplies de cailloux. Il sera le premier à injecter au milo-jazz du “gumbe” (ou goumbé), un style musical populaire en Afrique de l’ouest, notamment en Guinée Bissau et au Sénégal. Dans les années 1950, Ebenezer Calendar enregistre pour Decca de nombreux titres dont “Double Decker Buses” (Bus à étage), “Jollof Rice” (Riz sénégalais) et surtout “Fire Fire Fire”, son tube des années 1950, au beat maringa/calypso, repris plus tard par le précurseur du highlife moderne ghanéen, E.T. Mensah aka “King of Highlife”.
Son répertoire qui compte plus de 200 morceaux diffuse des messages à connotation religieuse et morale, dénonce les tares de la société et narre l’histoire de son peuple. Employé par la Radio Nationale, Ebenezer Calendar anime jusqu’à la fin de ses jours des émissions régulières et des shows télévisés. Sa disparition en 1985 est ressentie comme un drame national et son enterrement est suivi par une grande partie de la population de Freetown.
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