Parallèlement aux grands orchestres urbains qui animent les soirées arrosées de champagne des classes huppées des métropoles, des musiciens amateurs offrent aux couches populaires des villes et aux ruraux consommateurs d’un alcool bon marché, le vin de palme, une musique du même nom chantée (ou maringa) et jouée avec des guitares de fortune et des tambours traditionnels. Ces derniers sont également comédiens et humoristes et se révèlent d’habiles chroniqueurs sociaux dont les messages, avec l’apparition des ghettos, prennent une coloration politique.
Enrichie d’instruments à cordes dont le banjo, la musique de vin de palme est adoptée au Liberia par les « krumen », des marins amateurs de guitares naviguant le long de la côte ouest-africaine et dont la technique très particulière, utilisant le pouce et l’index et s’apparentant à celle de la kora, influencera de manière fondamentale les artistes de highlife. La musique de vin de palme est gravée pour la première fois en 1928 à Londres (Angleterre) par le guitariste ghanéen Kwame Asare aka Jacob Sam pour Zonophone (album London’s Kingsway Hall). Suivront plusieurs autres artistes, dont son neveu Kwaa Mensah, S.E. Rogie, Ebenezer Calendar, Kwabena Nyama, Babatunde Olatunji, Abdul Tee-Jay, et bien d’autres.
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