« Femme suffixe », le nouvel album 7 titres écrit et composé par Agsila, est une vérité amère contre l’arrogance des hommes : « et lorsque qu’il te dit ferme ta gueule, tu n’es que la femme suffixe, moi je dis lève-toi, pas de relaxe ».
Cette colère issue de l’injustice n’a pas de limites même si elle mène parfois à l’utopie, à la recherche de l’amour idéal avec la chanson jazz « L’homme dans mes rêves » ou lorsque la femme s’offre par intérêt au dominateur dans « Prostitution « . Mais ça suffit : « Doylul » est un refus, le refus d’être la femme attendue, le refus de coller aux clichés par le physique et la féminité fabriquée. La bergère « Amexa » mène son troupeau vers la liberté loin de cette société arriviste qui refuse le succès de l’autre, et dont la jalousie exacerbée mène à l’impensable : elle bloque, elle minimise, elle tue même, par « Magie ». La seule issue est de s’extraire de la condition de femme subordonnée. Musso est un appel à toute les femmes africaines, une revendication à l’instruction : « le savoir est la clef du pouvoir ».
Agsila
Née en Janvier 1985 à Dakar, au Sénégal, Ndèye Rokhaya Diop, surnommée Daba ou Agsila – « agsil » veut dire « bienvenue » en wolof – est auteure-compositrice et interprète. Celle qu’on surnomme aussi Agsila Afromytik (du nom de son groupe) compose dans différentes langues africaines des morceaux gospel, jazz, afro-jazz, afro-blues ou de la musique acoustique et des ballades, accompagnée de sa guitariste.
Fiche
Musique, paroles, Lead Vocals – Agsila
Basse – Laye Seck Dipita
Guitare et piano – Johnny King Benzy
Percussions – Alfred Ko
Mixage, mastering – Lamine Faye studio Mobil Sound
Enregistrement et réalisation – Hervé Breuil
Production – Agsila / BAAT
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