Originaire de Saint-Denis de la Réunion, Jean-Michel Ramoune découvre le maloya vers 12/13 ans au foyer des jeunes de son quartier, La Source, où il rencontre les grands noms de la musique de La Réunion comme Ziskakan, Gilbert Pounia, Danyèl Waro et Firmin Viry, qui sera son « père spirituel ».
Devenu médiateur socio-culturel, il continue à composer et chanter un maloya à la fois engagé et sensible. En 2008, il sort son premier album « Dé pat ater« , du nom de son association, suivi de Kaz in poz en 2011 et Konfidans en 2018
Tiloun s’est fait également connaître dans son île pour son soutien au peuple des Chagos. Cette population a été en effet expulsée de cet archipel de l’Océan Indien dans les année 70 par le gouvernement américain pour y construire une base militaire.
Tiloun décède brutalement d’une crise cardiaque le 5 juillet 2020. Il venait d’enregistrer cinq morceaux pour son quatrième album alors en préparation.
« Pour tous les Réunionnais, Jean-Michel Ramoune était avant tout Tiloun, maloyèr de talent, posant ses pas dans le chemin tracé par Firmin Viry, son inspiration et son modèle. De ce maloya traditionnel de la kour Viry à la Ligne Paradis jusqu’au podium les plus prestigieux, Tiloun avait lui-même fondé sa propre personnalité qui le distingue aujourd’hui des autres musiciens de la scène réunionnaise. Il inspirait de jeunes talents à travers l’île, mais aussi, en particulier dans son quartier de La Source à Saint-Denis dont il était une figure emblématique. »
Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis (source : clicanoo.re )
