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Née le 25 mai 1968 à Wakinane, dans la banlieue de Dakar, au Sénégal, d’un père et d’une mère d’origine manjaku (ou manjak), Justine Gomis aka Tina Gomis est auteure-compositrice et chanteuse. Elle s’illustre en 2000 avec son album Utamban ("La malchance" en manjaku), suivi, en 2002, de Abuk nan (Fils d’autrui), chantés en manjaku et en wolof.”

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Cœurs Vaillants – Âmes Vaillantes

Fille de Kinta Monique Mendy, chanteuse traditionnelle de « bënim » (« mariage » en manjaku) et de « kassara » (« ndëpp » en wolof ou « musique de transe » en français), Tina Gomis commence à chanter à l’âge de 7 ans au sein des CV-AV (Cœurs Vaillants – Âmes Vaillantes), le mouvement d’enfant et d’apostolat des enfants de Pikine, dans les faubourgs de Dakar. C’est donc tout naturellement qu’elle rejoint, à 17 ans, la chorale de la paroisse de Dalifort, dans le même quartier. Trois ans plus tard, elle compose « Yeesu Christu », sa première chanson, louant Jésus Christ, dans un genre musical manjaku nommé « bendan », à base de voix et de claquements de mains.

Chorale Sénégalaise Popenguine de France

En 1995, elle intègre comme choriste le groupe musical Undiman, et en 1996, elle est de la chorale catholique du quartier de Grand-Yoff. Elle chante, la même année, au Centre Culturel Français (CCF) de Dakar, au Centre Blaise Senghor, à l’Espace Tringa de Mamadou Konté, dans divers quartiers de Dakar, et au Printemps de Bourges, en France, avec le groupe Undiman. L’année 1997 la voit s’installer en France où elle intègre en 1999 la Chorale Sénégalaise Popenguine qui reprendra sa première composition, « Yeesu Christu ».

Tapage Nocturne

En 2000, Tina Gomis sort son premier album Utamban (« La malchance » en manjak), réalisé par le label Prophil Records. Dans cet opus chanté en manjaku et en wolof, elle interprète, entre autres, une chanson d’amour, de mariage : « Jeune fille tu as trouvé ton bonheur, c’est un jour de fête » (« Man do jo ») ou parle de l’éloignement et de ses aléas : « Prends le temps d’informer quand tu pars quelque part en cas de problème » (« Aakënats »)… Elle n’oublie pas les orphelins (« Najibi », conte traditionnel manjaku), la stérilité des femmes dans « Kanalan », une chanson interprétée lors d’une cérémonie liée à la stérilité : « les femmes se réunissent et chantent pendant des jours« , ou encore les conflits qui minent le continent dans « Bëwaar », une chanson pour la paix…

Le Joola

Dans son second album Abuk nan (Fils d’autrui), paru en 2002, Tina dit : « Le fils d’autrui est le fils de tout le monde, on ne doit donc pas le maltraiter, cela fait partie de nos traditions, on le traite comme notre propre enfant« . Dans « Kajiër », elle parle de la préservation des racines et traditions manjak : « Le Manjak s’est beaucoup déplacé et a croisé d’autres peuples mais ne doit pas oublier ses racines, son passé« . Quant à « Jeggi sa rew », c’est une chanson sur le thème de l’immigration : « Partir mais ne pas oublier de revenir« , tandis que « Kafon uran » est une danse traditionnelle pratiquée lors de diverses cérémonies chez les Manjaku. Le dernier titre, « Afrique », est une chanson d’espoir, un message pour une Afrique qui doit se battre malgré plusieurs maux…

En 2003, Tina se rend au Sénégal pour la promotion de ses 2 albums (radios, télévisions, presse écrite, etc). A son retour à Paris, elle participe, à l’Unesco, pour le compte de l’Amicale du Personnel, à l’action de solidarité avec les familles des victimes du naufrage du bâtiment sénégalais « Le Joola » survenu le 26 septembre 2002 aux larges des côtes gambiennes. Cette terrible catastrophe a fait plus de victimes que Le Titanic : 1953 morts et seulement 64 rescapés…

Festival des Cultures Africaines

L’année 2005 voit Tina Gomis intégrer, comme choriste la Chorale de variété internationale (Défense, Nanterre). En 2006/2007, elle est choriste dans une chorale de Gospel (Cergy), et en 2007 et 2008, elle participe au Festival « Les Voix liées » à Cergy, avec Tapage Nocturne, Avec ce groupe de variétés françaises, managé par Ingrid Cuba, Tina Gomis fait entendre sa voix sur plusieurs scènes françaises.

En 2013, Tina Gomis assure la première partie de la chanteuse Ma Sané de Waflash de Thiès au 2ème Festival des Cultures Africaines, organisé par Le Théâtre 95 à Cergy-Pontoise (région parisienne). Un an plus tard, elle participe à la Fête de la Musique à Conflans Saint-Honorine ; une expérience renouvelée en 2015 à la Fête de la musique à la salle Visage du Monde à Cergy-le-Haut. La même année, Tina participe au 15ème anniversaire de la Chorale Sénégalaise Popenguine de France, et en 2016, elle est sur la scène de la Chapelle des Lombards à Paris.

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Nago Seck

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