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“2. Tinyiko Mpho Mphago wa Mabasa aussi connu professionnellement comme Azah est un multi-instrumentiste, compositeur, producteur, directeur musical , activiste culturel, éducateur et philanthrope de la capitale sud-africaine du jazz Mamelodi à Pretoria.”

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Retrouvez ses combats, sa vision, sa musique dans l’émission sur Kaya FM de  Nicky B et dans l’interview de Sylvie Clerfeuille 

 

L’influence majeure de Philip Tabane

Azah a suivi une formation musicale au Théâtre Musical de l’Université de Technologie de Tshwane. Il a ensuite  voyagé à travers l’Europe et l’Amérique du Sud, percussionniste au sein des productions Ketima et Beautiful Us du Vuyani Dance Theatre de Gregory Magoma. Le jazzman rejoint bientôt  le célèbre groupe Molombo du Dr Philip Tabane, son mentor, qui perpétue l’esprit de  Mamelodi. Il concevra quelques années plus tard le spectacle  intitulé MmaMelodi : The Spirit of Malombo. Ce spectacle musical multidisciplinaire célèbre le riche patrimoine musical et l’influence culturelle de Mamelodi dans le paysage musical mondial.

Il forme ensuite  Azah, un groupe de 8 musiciens  explorant la diversité musicale du continent (highlife, soukous, jazz, afro-soul, rythmes afro et sons du terroir rural sud-africain). Son obsession est de reconstruire l’identité africaine de son pays natal coupé pendant longtemps du continent.

 

 

Batswadi : meilleur album de jazz aux SATMA Awards 

Son premier album « Batswadi » implique des musiciens de tout le continent et met en avant des histoires, des cultures, des luttes et des traditions spirituelles communes. Il a ensuite reçu le prix SATMA du meilleur album de jazz africain. Azah a prêté ses talents à certains des albums d’afro-pop les plus vendus, notamment « Ibokwe » de Thandiswa Mazwai, Bongo Maffin, et Kulture Noir de Simphiwe Dana. Il est suivi de « Ngoma dza mapungubwe » un hommage au peuple swazi à venir en Mars 2021.

 

 

Militant féministe et des droits de l’homme

Il est directeur musical de « Khwezi – Say My Name » présenté au South African State Theatre . Cette adaptation scénique du livre de Redi Tlapi raconte le procès pour viol contre Jacob Zuma, engagé par Fezekile Ntsukela Kuzwayo). Sa musique émouvante, un voyage de perte, de douleur, de rejet, de victoire et d’émancipation lui vaudra  en 2019 une nomination pour la meilleure musique originale  au  Prix Naledi.

 

L’Art comme thérapie 

Azah œuvre à la reconnaissance des savoirs autochtones) et poursuit des études dans ce sens (études diasporiques africaines, anthropologie culturelle et science kemétique) au sein de la Société théosophique. Dans cette approche thérapeutique, le tambour joue un rôle fondamental.   En 2010, il a fondé un mouvement socioculturel multidisciplinaire appelé « Capital Arts Revolution » dans le but de promouvoir l’unité artistique panafricaine. Le mouvement a attiré de nombreux musiciens, poètes, écrivains, peintres, artistes visuels, photographes, etc. Cette démarche lui a valu de nombreuses invitations dans des universités aux Etats-Unis et surtout en Inde :  l’Université Ambedkar de Delhi l’a invité en 2019 pour une série de conférences sur son travail entre thérapie et art.

 

Cette volonté de retrouver les liens avec le continent et sa diaspora s’est traduit en 2019 par l’enregistrement de son quatrième album,  « Badzimo ». Composé en pays venda avec   le pianiste cubain Oma Sosa, il devrait sortir courant de l’année 2021.

 

 

 

 

 

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Sylvie Clerfeuille

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