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Titres:
CD1:
1. République Guinée
2. Sabor de Guajira
3. Armée guinéenne
4. Dembaty galant
5. Air Guinée
6. Guinée hety horémoun
7. Montuno de la Sierra
8. Waraba
9. Dagna
10. Doni doni
11. Camara mousso
12. Super Tentemba
13. Mami Wata
14. Alalaké CD2:
1. Beyla
2. Fatoumata
3. Moussogbé
4. Sou
5. N'Gamokorô
6. Ballaké
7. Mussofing
8. Dya dya
9. Sina mousso
10. N'témenna
11. Téléphone
12. Petit Sékou ”

The Syliphone Years

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Attachée à préserver la mémoire heureuse et créative de l’Afrique des années 1960, le label anglais Stern’s sort en 2004 un double album du Bembeya Jazz National, The Syliphone Years, une compilation de 26 titres dont quelques “Live” représentant la période la plus créative du groupe.

Après le Ghana de Nkwame Nkrumah, c’est la Guinée qui, à travers sa musique, incarnait en effet l’expression d’une certaine culture moderne, militante et panafricaine, quand l’Afrique se construisait une identité optimiste et ouverte loin des replis et des conflits d’aujourd’hui. Fer de lance de la politique culturelle d’Ahmed Sékou Touré, Le Bembeya Jazz National, devenu orchestre national en 1966, exprimait dans une musique mandingue moderne fusionnant les divers rythmes et mélodies du pays (doudoumba, sounou, kakilambé, fura, pulaar (peule)…) au blues, jazz, pop, rumba congolaise, highlife ghanéen et musique afro-cubaine. Bembeya Jazz fait aussi revivre, dans des versions revues et corrigées, les folklores et vieux airs du Mandé (“Sabou” (ou “Sabu”), “Lan Naya”, “Moussokoro”, “Sukabé”, “Yékéké”, “Koumba Tenin”, “Yéléma Yélémaso”, « Douga », « Tara », « Mamaya », « Tutu Diara » ou encore « Kédo »).

Les vents explosent ici avec défi (« Petit Sékou »), les guitares se font langoureuses, (« Alalaké »), l’improvisation est de rigueur dans ces « conversations musicales » somptueuses entre quelques-uns de ses musiciens les plus talentueux : le trompettiste et tromboniste Mohammed “Ashkent” Kaba, le mythique guitariste soliste Sékou Bembeya Diabaté, (baptisé par la presse nigériane “Diamond Fingers” (doigts de diamant), s’affirmant (dans le titre “Moussogbé » notamment) par des variations à l’infini et un toucher de guitare pur et fluide, sans oublier l’inimitable chanteur-animateur soliste à la voix de ténor Aboubacar Demba Camara : sa mort accidentelle survenue à Dakar le 5 avril 1973 entraînera le déclin du groupe qui s’en remettra trois ans plus tard, reprenant la route et sortant Le défi et La continuité (1976), deux albums enregistrés avec quatre nouveaux chanteurs.

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Nago Seck

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