Diamond Fingers
Fils de l’immense chanteur, balafoniste et ex Directeur de l’Ensemble Instrumental de Guinée, El’Hadj Djéli Fodé Diabaté qui lui transmet l’héritage griottique familial, grand frère de Sona et Sayon Diabaté, l’auteur-compositeur, arrangeur et interprète, Sékou Diabaté est un autodidacte formé dès l’enfance à l’école de la tradition. Il a su se forger à la guitare, instrument qu’il a adopté très tôt, créant un style unique, inimitable, reconnaissable entre tous, en s’inspirant à la fois de la kora et du balafon – les deux instruments rois de la musique mandingue – et des musiques modernes captées à la radio. Très à l’écoute, comme tous les jeunes de sa génération, des musiques cubaines, du jazz et du blues américains et des chansons françaises, Sékou Diabaté a réussi une synthèse personnelle au service d’une identité musicale très forte.
Il est devenu dès l’origine le guitariste solo et le pivot central du Bembeya Jazz National, l’un des orchestres ayant révolutionné les musiques urbaines d’Afrique de l’Ouest au lendemain des indépendances. lors d’un mémorable concert du Bembeya Jazz National au Festac (Festival des Arts et de la Culture) de Lagos en 1977, les Nigérians, séduits par son jeu de guitare exceptionnel, le surnomme “Diamond Fingers” (doigts de diamant), en reconnaissance de sa virtuosité.
Sékou et Djanka Diabaté
En 1995, Sékou Diabaté réalise Diamond Fingers, un album d’une grande maturité et d’une grande sérénité. Sur de l’afro-blues mandingue très aéré, il greffe des notes d’afro-cubain et d’afro-jazz sahélien, avec des riffs de guitares éblouissants et des voix très harmonieuses. Son union avec sa compatriote Djanka Diabaté “la divine” aboutit en 1997 à une collaboration discographique, Samba Gaye, réalisé avec Cheick Tidiane Seck (claviers), Ali Wagué (tambirou (flûte peule)), Paula Houben (violon) et Moussé Pathé Mbaye (percus, buggers, sabars).
Projets personnels
Outre les nombreux disques enregistrés avec l’orchestre Bembeya Jazz National, le guitariste aux doigts de diamant a réalisé ses propres projets, naviguant entre musique mandingue, afro-blues, afro-cubain ou encore afro-jazz : « Sékou Diabaté Bembeya (album éponyme) » (1985), « Digné » (1987), « Diamond Fingers » (1995), « Guitar Fö » (2004), un opus d’une belle facture enregistré avec Mory Mangala Koné, le batteur du Bembeya Jazz National, Safiata Condé (voix), Moriké Kouyaté et Layba Condé (guitares rythmiques), Mamady Condé (basse) et Papa Kouyaté (percussions), ou encore « Diata » (2009).
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