L’inanga
Originaire de Gisenyi, prêt du lac Kivu, Ben Kayiranga alias Beniwe a vécu au Rwanda jusqu’à son adolescence. Il est bercé par les chants nostalgiques des femmes dans les ambiances de la quiétude nocturne et par les petits concerts dans les bars animés par les joueurs d’inanga, la cithare sur cuvette emblématique de la culture musicale au pays des mille collines et appelée « guitare à mots ». Arrivé en France à l’âge de 17 ans, Beniwe puise dans un répertoire aux racines très anciennes, s’inspire des chants pygmées batwa de Kigini mais se tourne également vers la chanson française, et les musiques urbaines.
Freedom et Ngwino
Beniwe a sorti trois albums, « Ninde » (1996), « Mbabarira » (1998), et « Isekere » (2007), sa première oeuvre professionnelle à laquelle participent Sonia Rolland, Menelik, Constance Amiot et Lokua Kanza, compositeur d’un des titres. Ses deux clips, « Freedom » et « Ngwino » l’ont rendu populaire au Rwanda.
En 2004, Ben Kayiranga participe au 10ème anniversaire du génocide au Rwanda organisé par l’Unesco et l’association Ibuka-France, en compagnie de plusieurs autres artistes (Marion Jamer, Achille Gajo, Ruhasha, Thomas M. Pollard, Ferricia Fatia, Mucyo, Sylvia Howard) et groupes (Mpore, Rasul Siddick & Juju Child). En 2005, il s’est rendu au Rwanda pour poser la première pierre de l’association Maïsha Africa, fondée par Sonia Rolland, en soutien aux enfants traumatisés du génocide.
Frédéric Lerner et Sonia Rolland
Installé à Orsay en France, Beniwe s’est produit le 12 février 2008 à l’Olympia en première partie de Frédéric Lerner. Avec ce dernier, il a composé la chanson « Maisha Africa » (CD « Ca passe ou ça casse ») pour appuyer le projet de Sonia Rolland en faveur des orphelins du Rwanda. Beniwe anime des ateliers de création de chansons dans des festivals et soutient activement la fondation Ibuka, une structure regroupant les associations des rescapés du génocide rwandais.