Rejoint par des amis originaires de Sarh (alors Fort-Archambault), le musicien Naimou Mbaitoloum forme le Star Jazz band en 1964. Ce groupe est bientôt parrainé par le président François Tombalbaye, qui le rebaptise Chari Jazz, Sarh étant situé dans la préfecture du Moyen-Chari.
A la fin des années 1960, ce dernier envoie plusieurs musiciens du Chari Jazz, Kossi, Kemtchang Daniel, Adoum Fremouss, lladoumbaye Béyamra au Zaïre se former auprès de Franco et Rochereau mais leur style, la rumba congolaise, est chantée en arabe. Assassiné à coup de fusil par Djadimadji Michel, un autre membre de l’orchestre, Adoum Fremouss, sera remplacé par le guitariste Ramadingué . Le groupe réunit alors le bassiste Tamlengar et les percussionnistes Nassar Ndimbaye et Djimet sans oublier le guitariste angolo-congolais Luzolo Joël. Le chant est assuré par Bata Noudjalta dit Abakar Chikito et Noubatar.
A son retour, le Chari Jazz s’installe à Fort-Lamy au King Club. Le centrafricain Malao Hennecy rejoint le groupe . Un des musiciens, Kader, quitte la formation pour créer le Logone Band installé à Moundou. Le guitariste, Ramadingué , forme bientôt lui aussi son propre groupe, l’African Mélodie.
Concurrencé par cette nouvelle formation, le Chari Jazz voit sa popularité baisser et décide dans les années 1970 de se rendre au Nigeria où elle acquiert un nouveau répertoire. En 1976, le groupe connait son pic de popularité lorsqu’il lance la danse Zakatoumba Ndjamena lancée par Toglengar, Dingabey, Ndotao Sony et Dobay, Issakus.
Toujours actif le groupe a vu des générations de musiciens défiler :
«~Dans l’orchestre Chari-Jazz, il faut se dire que plusieurs générations se sont succédées. Alors, s’il faut aller étape par étape, je dirai d’abord que c’est M. Abakar Alias Chikito , Adoum Framouss , Nouba Millet, Hennecy, Ramadingué et bien d’autres qui ont marqué la vie de cet orchestre à ses débuts. Chikito, par son timbre vocal, l’originalité de ses compositions et de ses thèmes. Adoum Framouss par son doigté. Ensuite est venue la génération du Chef d’orchestre Toguelengar Bangar. C’est le plus grand bassiste que l’orchestre ait jamais connu. Il faut parler aussi du chanteur Isakus, du soliste Sony, de Talino Manu l’accompagnateur, d’Aaron, et j’en passe. Ensuite, vient le temps du grand Alladoum Béyamra (Aldo) et Doul Hiroua qui ont réussi à prendre les choses en main à un moment où l’orchestre était menacé de disparition. Actuellement, vous avez cette pléiade de jeunes musiciens que nous encadrons et qui sont toujours à la recherche d’une identité musicale tchadienne. Comme vous le constatez vous-même, chacun a marqué l’orchestre à sa façon, selon son époque.~» Hissein Doumbé décédé le 11 Février 2013,.
Sources :
wikipedia,
journal du Tchad
Histoire de la musique tchadienne de l’indépendance à nos journs, 2019, Université de NDjamena.
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